La conférence interparlementaire européenne de solidarité avec le peuple sahraoui a condamné samedi, la déclaration unilatérale du président américain Donald Trump sur la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, affirmant que cette démarche constitue une violation grave de la Charte des Nations Unies et de l'ensemble des résolutions internationales tant de l'ONU que de l'Union Africaine (UA). "Le Sahara Occidental n'est pas à vendre et ne peut être l'objet d'un quelconque marchandage", ont soutenu les 136 participants à la conférence, dans une déclaration à l'issue des travaux tenus par visio-conférence. Ils ont indiqué que la déclaration de Trump qui a annoncé jeudi dans un tweet qu'il avait "négocié un accord pour que le Maroc normalise ses relations avec Israël" et en contrepartie, les Etats-Unis reconnaîtront les prétendues revendications marocaines au Sahara occidental, est "une grave trahison à l'encontre du peuple sahraoui tout comme du peuple palestinien". Evoquant l'agression marocaine contre les civils Sahraouis dans la zone tampon de Guerguerat dans le sud-ouest du Sahara Occidental, le 13 novembre dernier, les participants à la conférence ont "condamné avec véhémence la violation de l'accord de cessez le feu de 1991" par le royaume du Maroc et "la campagne répressive lancée, par la suite, contre la population sahraouie dans les territoires occupés". Ils ont également relevé que le "conflit du Sahara occidental qui dure depuis des décennies et l'incapacité des Nations Unies à faire respecter les droits du peuple sahraoui, à commencer par son droit à l'autodétermination, ont conduit à un statu quo prolongé qui a nettement favorisé l'occupant illégal, le Maroc". A ce titre, ils ont, saisi l'occasion, pour lancer un appel au secrétaire général Antonio Guterres pour "sortir de l'immobilisme et à agir d'urgence pour le respect des droits inaliénables du peuple sahraoui (résolution 1514 de l'AG des Nations Unies, 1960)". La conférence qui a vu la participation, de l'ancien représentant spécial de l'ONU pour le Sahara occidental, l'italien Francesco Bastagli, du membre du PE de la Gauche unitaire européenne (GUE), Manu Pineda et le président de l'EUCOCO, Pierre Galand, a abordé la situation dans les territoires sahraouis occupés et ont lancé un appel au Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies et au CICR à "agir en urgence pour la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines". Dans la déclaration, les participants ont exprimé "la pleine solidarité avec le peuple sahraoui en cette période particulièrement éprouvante", en réaffirmant "la détermination absolue à agir en faveur de sa liberté". La députée de l'Assemblée populaire nationale (APN), Saida Ibrahim Bounab, également présidente du Groupe d'amitié et de fraternité "Algérie-Sahara occidental", à pris part aux travaux de la conférence. La conférence a vu également la participation du président du Conseil national sahraoui, Hamma Salama, le président du groupe parlementaire mauritanien de solidarité avec le peuple sahraoui, Khalilou Ould Dedde, et le représentant permanant de l'Association américaine des juristes (AAJ) auprès de l'ONU à Genève, Gianfranco Fattorini.