Les cours du Sahara Blend, le brut de référence algérien, ont progressé de plus de 7% en novembre dernier, atteignant 42,59 dollars le baril, après deux mois consécutifs de baisse, selon les chiffres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). "Les cours du pétrole brut algérien (Sahara Blend) ont atteint 42,59 dollars le baril en novembre 2020, contre 39,76 dollars en octobre dernier, soit une hausse de 2,83 dollars, où 7,1%", précise la même source dans son rapport mensuel publié lundi. Avec cette progression, le Sahara Blend a été le huitième brut le plus cher des 13 bruts de l'Opep en novembre dernier, après l'Angolais Girassol (44,11 dollars/baril), le Guinéen équatorial Zafir (43,41dollars/baril), l'Irakien Basra light (43,12 dollars/baril), l'Emirati Murban (43,09 dollars/baril), le Kuweit export (42,99dollars/baril), Arab light, brut de référence de l'Arabie Saoudite (42,98 dollars/baril) et celui de l'Iran, Iran heavy qui a s'est établi à 42,88 dollars le baril. Cependant, la moyenne annuelle des prix du brut algérien a connu une baisse, en passant de 64,17 dollars/baril en 2019 à 41,38 dollars en 2020. Lire aussi : Le Sahara Blend d'Algérie maintient sa 3e place du brut le plus cher de l'Opep en 2020 Cela n'a pas empêché le Sahara Blend de maintenir la troisième place du brut le plus cher de la composante du panier de l'Opep en 2020, après l'Emirati Murban (42,38 dollars/baril) et l'Angolais Girassol (41,82 dollars/baril). Le prix du brut algérien est établi en fonction des cours du Brent, brut de référence de la mer du Nord, côté sur le marché de Londres avec une prime additionnelle pour ses qualités physico-chimiques appréciées par les raffineurs. Sa progression en novembre dernier intervient dans un contexte mondial d'amélioration des prix de l'or noir, "soutenue par les développements du vaccin COVID-19, qui ont amélioré les perspectives de la demande mondiale de pétrole et compensé les inquiétudes concernant l'augmentation des infections dans plusieurs régions", explique l'Organisation. Le document de l'Opep, souligne que les prix du brut se sont redressés en novembre pour atteindre leurs plus hauts niveaux depuis mars, notant que le Brent et le WTI ont grimpé respectivement de 5,9% et 4,5% en moyenne mensuelle, enregistrant leur plus forte hausse mensuelle depuis juillet. Sur une base mensuelle, l'ORB a rebondi en novembre après deux mois consécutifs de baisse, augmentant de 2,53 dollars, ou 6,3%, en moyenne mensuelle, pour s'établir à 42,61 dollars le baril. Les composantes du panier d'Afrique de l'Ouest et du Nord , à savoir le Sahara Blend (Algérie), Bonny Light(Nigéria), Djeno(Congo), Es Sider (Libye), Girassol (Angola), Rabi Light (Gabon) et Zafiro (Equatorial Guinée) ont augmenté de 2,87 dollars, soit 7,5% , en moyenne, en novembre, à 41,35 dollars/b. Les autres bruts de l'Opep à savoir, l'Arab Light(Arabie saoudite), Basrah Light (Iraq), Iran Heavy (Iran) et le Koweït Export (Koweït) ont augmenté de 2,61 dollars, soit 6,5% , en moyenne, pour s'établir à 42,99 dollars/b. Lire aussi :Opep+ : nécessité d'honorer les engagements et de s'adapter à l'évolution du marché pétrolier Quant au brut de référence des Emirats arabes Unis, le Murban, il a augmenté de 2,03 dollars, soit 4,9%, en moyenne, pour s'établir à 43,09 dollars / b, tandis que la composante Merey, brut de référence de Venezuela a augmenté de 84 ¢, ou 3,2% , en moyenne, pour s'établir à 27,07 dollars/b. == La demande mondiale de pétrole atteindra 95,89 mb/j en 2021== Par rapport à 2019, l'ORB a reculé de 23,07 dollars, ou 36,2%, passant de 63,82 dollars /b en 2019 à une moyenne de 40,75 dollars / b jusqu'à présent cette année. Selon l'Opep, les perspectives concernant les fondamentaux du marché mondial du pétrole se sont également améliorées, les investisseurs anticipant un retard potentiel dans l'assouplissement prévu des ajustements de la production de pétrole brut de la Déclaration de coopération (Doc), des données de demande de pétrole plus saines dans certains pays et des indices économiques plus élevés que prévu aux Etats-Unis et dans certains pays asiatiques. Quant aux prévisions concernant la demande mondiale de pétrole en 2021, elle a été encore révisée à la baisse de 0,35 mb / j à cause des incertitudes autour de l'impact du COVID-19. Le rapport de l'Opep prévoit "une croissance de 5,90 mb / j de la demande totale de pétrole devant atteindre 95,89 mb/j en 2021".