La classe politique américaine craint un mépris des droits de l'Homme et une hausse des ventes d'armes après l'annonce du président sortant Donald Trump de reconnaitre la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, selon un article paru dans le journal du Congrès "TheHill". Selon l'article, des voix craignent que l'accord de normalisation entre le Maroc, Israël et le président Trump "s'accompagnent d'une contrepartie de ventes importantes d'armes et d'un mépris des droits de l'Homme". Des critiques bipartisanes touchent également le président américain sortant pour "avoir rejeté des décennies de médiation multilatérale et donné de la légitimité à la confiscation de terres par la force en violation du droit international". "Je crains que cette annonce ne bouleverse un processus crédible et soutenu par l'ONU pour résoudre le conflit du Sahara occidental", a déclaré jeudi dernier le démocrate Eliot Engel, élu de l'Etat de New York à la chambre des représentants de Etats-Unis. Trump a annoncé jeudi sur Twitter que "es Etats-Unis reconnaîtraient les supposées revendications du Maroc au Sahara occidental, tandis que Rabat commencerait à reprendre ses relations diplomatiques avec l'entité sioniste. La décision a suscité aussi les critiques du sénateur James Inhofe, président de la Commission défense du Sénat américain. Ce dernier a qualifié la décision de reconnaître les revendications de Rabat sur le Sahara occidental de "choquantes et profondément décevantes". "Je suis attristé que les droits du peuple sahraoui occidental aient été troqués", a déclaré le sénateur républicain. Dans son article, l'auteure a rappelé en outre que le Maroc a occupé des parties du Sahara occidental mais n'a pas reçu la reconnaissance internationale.Il est, également, souligné qu'un référendum visant à déterminer le statut définitif du territoire est au point mort depuis la signature en 1991 d'un accord de cessez-le-feu entre le Front Polisario et le Maroc, négocié par les Nations Unies, et qu'une mission de l'ONU pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination (MINURSO) suit la situation depuis des décennies. Le président élu Joe Biden a souligné la nécessité de se réengager et de se coordonner avec ses alliés, en particulier l'Union européenne (UE), dans le règlement des conflits mondiaux. Le chef de la politique étrangère de l'UE, Josep Borell, a déclaré jeudi que l'UE restait attachée aux efforts de l'ONU pour résoudre le conflit.