Le président de la Commission des affaires étrangères à la Chambre des représentants des Etats-Unis, le démocrate Eliot Engel, a averti, jeudi, que la décision du président sortant Donald Trump de reconnaître les prétendues revendications marocaines au Sahara occidental menaçait les efforts de la diplomatie internationale pour résoudre des conflits de longue date. Le président Trump a annoncé parallèlement, jeudi, la normalisation des relations diplomatiques entre Israël et le Maroc et la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté de Rabat sur le territoire non autonome du Sahara occidental dont le règlement du conflit est bloqué depuis 1991. Le représentant Eliot Engel, président sortant de la commission des Affaires étrangères de la Chambre, a mis en garde contre le "rejet des voies multilatérales légitimes de résolution des conflits". "(...) Je crains que cette annonce ne bouleverse un processus des Nations Unies crédible et soutenu au niveau international pour résoudre le différend territorial sur le Sahara occidental, que les administrations successives des deux parties ont soutenu", a-t-il ajouté. Le représentant a rappelé en outre que le territoire du Sahara occidental est occupé par le Maroc depuis 1975 dans une démarche qui n'a pas été reconnue par la communauté internationale. Un cessez-le-feu de 1991, négocié au sein des Nations Unies, avait été instauré comme préalable à l''organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental. Le mois dernier, le Maroc a mené une agression militaire à El Guerguerat, au sud-ouest du Sahara occidental en violation du cessez-le-feu. "J'appelle toutes les parties en Afrique du Nord à faire preuve de retenue, à s'abstenir de toute violence et à continuer d'œuvrer pour une solution juste et durable", a-t-il préconisé.