L'ancien président du Comité national républicain, David Keene, a qualifié mercredi la décision du président américain sortant, de reconnaitre la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental de " capitulation historique", "évoquant un accord "immoral" qui va ternir l'héritage de Trump. "Donald Trump a tweeté sa renonciation à la souveraineté de centaines de milliers de personnes comme une percée historique. C'était en fait une capitulation historique", déplore David Keen, dans une tribune publiée par le Whashington Times. "Le président Trump, le secrétaire d'Etat Mike Pompeo et Jared Kushner ont conclu un accord immoral, honteusement cynique qui ne peut que ternir l'héritage du président" sortant, affirme cet ancien président de la puissante National Rifle Association (NRA), le lobby des armes aux Etats-Unis. Alors que son mandat tire à sa fin, le président Trump s'efforce frénétiquement de valoriser son "héritage" sans se soucier des positions qu'il avait précédemment prises ou défendues, dénonce-t-il. David Keene, figure active dans les campagnes présidentielles de Ronald Reagan et Georges Bush, rappelle que l'ONU a facilité en 1991 un accord de cessez-le-feu entre les deux partis au conflit après que la Cour internationale de justice a statué que Rabat n'avait aucun droit légal sur le territoire du Sahara Occidental. Keene indique, en outre, que ledit accord "comprend une promesse acceptée par les deux parties, selon laquelle les populations de la région auraient le droit de déterminer leur propre avenir par le biais d'un référendum administré par l'ONU - un référendum qui n'a pas encore eu lieu parce que le Maroc a fermement refusé de laisser le peuple de la région s'exprimer sur leur avenir". Rappelant, à ce titre, la déclaration de James Baker, ancien secrétaire d'Etat américain, et ancien émissaire de l'ONU pour le Sahara Occidental, David Keen a indiqué que, les Etats-Unis d'Amérique, fondés avant tout sur le principe de l'autodétermination, semblent abandonner ce principe s'agissant du peuple du Sahara occidental. Soulignant la lutte des sahraouis de près de deux décennies pour l'autodétermination, David Keen évoque dans sa tribune les milliers d'hommes, de femmes et d'enfants sahraouis qui ont fui les violences marocaines pour s'installer dans des camps de réfugiés en attendant de retourner dans leur pays.