Après Coburn, le chef de file de l'opposition britannique, c'est au tour du quotidien américain Le Washington Times, de rendre hier un hommage appuyé au défunt président sahraoui, Mohamed Abdelaziz en saluant un homme de paix qui a lutté pour la démocratie et l'indépendance de son pays. «Il était un grand leader, un musulman démocrate et un homme qui avait consacré sa vie à la lutte pour l'indépendance de son peuple», écrit David Keene, l'éditorialiste du Washington Times. Dans un éditorial intitulé «Se rappeler un homme de paix», Keene l'influent homme politique américain, qui a participé aux campagnes des présidents Ronald Reagan et George W. Bush est revenu sur la cause sahraouie pour laquelle le président Mohamed Abdelaziz a milité durant toute sa vie. «Ils sont dans ces camps parce que leur terre a été saisie et occupée par le Maroc; les Sahraouis du Sahara occidental, ainsi que les Palestiniens, sont sans abri», a-t-il dit. «La plupart des Américains n'ont pas entendu parler de leur situation parce que le président Mohamed Abdelaziz était un homme de paix qui croyait à la justice et à la primauté du droit», a relevé l'ancien président de la National Rifle Association (NRA), le puissant lobby américain des armes à feu. En revenant sur les différentes étapes de son combat, notamment sa contribution à la création du Front Polisario, David Keene a indiqué que Mohamed Abdelaziz a réussi en 1974 à porter le conflit sahraoui à la Cour internationale de justice qui avait alors rejeté la prétendue notion de souveraineté territoriale revendiquée par le Maroc sur le Sahara occidental. Sans se décourager, a enchaîné l'éditorialiste, le président sahraoui a créé la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) et a multiplié ses appels adressés à la communauté internationale pour faire connaître la cause sahraouie tout en poursuivant la préparation des réfugiés sahraouis pour l'indépendance. La nouvelle République a adopté une Constitution qui garantit l'égalité des droits entre les Sahraouis et a protégé le droit à la liberté religieuse ainsi que les droits des femmes, dont beaucoup détiennent aujourd'hui des postes importants au sein du gouvernement sahraoui, a-t-il relevé. David Keene a rendu un hommage au défunt président qui croyait au triomphe ultime de la justice, a-t-il dit. En tant que leader, il avait une force de persuasion comme il était convaincu que le monde prendra un jour conscience de la justesse de sa cause. Il a exhorté le peuple sahraoui à se préparer pour le jour du retour aux terres occupées. «Aujourd'hui, ils ont un taux d'alphabétisation de 90%, l'un des plus élevés dans le continent africain et une démocratie qui fonctionne», a souligné le président de l'Union conservatrice américaine.