Le ministre des Affaires étrangères, M. Sabri Boukadoum, et la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Mme Naledi Pandor, ont échangé des vues, mardi à Pretoria, sur toutes les questions de paix et de sécurité sur le continent africain notamment la situation en Libye, au Mali et au Sahara occidental occupé. M.Boukadoum et son homologue Mme Pandor, ont discuté des derniers développements en Libye et évoqué le processus politique mené par l'ONU, indique mardi un communiqué conjoint rendu public à Pretoria, à l'occasion de la visite de travail de deux jours du chef de la diplomatie algérienne en Afrique du Sud. Les deux ministres ont souligné qu'il était impératif pour l'Union africaine (UA), à travers le Comité de haut niveau sur la Libye, d'"accroître son implication pour garantir un processus politique dirigé par les Libyens qui préserve l'unité et l'intégrité territoriale du pays et mette fin à l'ingérence étrangère", note le communiqué. S'agissant de la question du Sahara occidental, les deux parties se sont déclarées "gravement préoccupées" par l'escalade des tensions militaires dans les territoires occupés et ont réaffirmé à cet égard leur position qui consiste à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui assurera l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, par le biais de la tenue d'un référendum libre et équitable, selon la même source. M.Boukadoum et Mme Pandor ont, dans ce même contexte, exprimé leur "plein appui" à la nomination immédiate par le Secrétaire général des Nations unies de son Envoyé personnel pour le Sahara occidental", un poste vacant depuis mais 2019. Lire aussi: Alger et Pretoria conviennent de renforcer leur coopération bilatérale De plus, la situation dans la région du Sahel, en Afrique centrale, en RD Congo et en République centrafricaine (RCA), ainsi que la menace croissante du terrorisme sur le continent, ont été au centre des discussions entre les deux ministres, ajoute le communiqué. Dans ce contexte, les deux ministres ont noté "avec préoccupation" la persistance de l'instabilité et des conflits dans certaines parties du continent africain, condamnant "dans les termes les plus forts le terrorisme et l'extrémisme sous toutes leurs formes". A cet effet, Alger et Pretoria ont convenu de "la nécessité pour que l'UA intensifie ses efforts en coordination avec ses partenaires, pour atteindre l'objectif de faire taire les armes en Afrique" et réaffirmé leur engagement à "travailler ensemble à la recherche d'une paix, d'une stabilité et d'un développement durables sur le continent", selon le communiqué.