L'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV) a décidé de suspendre, à compter de ce mercredi, l'émission "Li Fat Mat" d'Echourouk TV pour des "dérives professionnelles et éthiques" lors du numéro traitant de l'histoire de deux filles et leur père diffusée le 6 janvier, précise un communiqué de l'ARAV. "L'Autorité de régulation de l'audiovisuel, qui n'a eu de cesse de rappeler à travers ses communiqués l'impératif d'assumer la responsabilité sociale de consécration d'une information pertinente et constructive, a décidé de suspendre l'émission +Li Fat Mat+ à compter de la date de publication du présent communiqué", appelant les journalistes au "strict respect de l'éthique professionnelle, des dispositions des services de communication audiovisuelle, ainsi que de toutes les exigences légales liées à leur activité", précise le communiqué. Lors de la diffusion, mercredi 6 janvier, par Echourouk TV de l'émission (Li Fat Mat) qui traitait de "l'histoire de Nadia, Sabrina et leur père", l'ARAV a relevé des "dérives professionnelles et éthiques" qui l'ont amenée à convoquer le directeur de la chaîne, lequel a "admis une erreur dans le traitement du sujet", selon la même source. Le même responsable, ajoute le communiqué, a également "tenté de donner des précisions sur le contexte général et la teneur de l'émission avant d'être, selon lui, censurée, en imputant la responsabilité à la commission de contrôle de la chaîne". Lire aussi : L'ARAV met en garde sur la diffusion de programmes sans autorisation L'ARAV affirme que "le traitement de tels sujets sensibles et complexes exige du professionnalisme" et "la mise à contribution de spécialistes capables d'apporter un plus aux téléspectateurs et de proposer des solutions concrètes à ces phénomènes, ce qui n'a pas été fait lors de cette émission" qui a "provoqué l'effet inverse et attenté à la sacralité des liens familiaux". L'émission a donné "une image dégradante des relations enfants-père" et provoqué "le mécontentement de la famille algérienne et de l'opinion publique", souligne l'ARAV, estimant qu'"il s'agit d'une faute professionnelle qui porte atteinte aux valeurs sociales".