La ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Houyam Benfriha, a annoncé, mardi à Bouira, la création prochaine d'une plateforme numérique dédiée aux établissements privés en vue de suivre leurs activités et de recenser leurs stagiaires au sein d'institutions publiques pour permettre à ces derniers d'obtenir des diplômes et attestations agréés et documentés. Dans un point de presse tenu en marge de sa visite à Bouira, Mme Houyam a expliqué que cette plateforme numérique sera mise en place "dans les prochaines semaines". Elle va permettre au ministère de suivre l'activité des établissements privés ainsi que de recenser leurs stagiaires au sein d'établissements publics en vue de valoriser leurs diplômes", a-t-elle dit. Cette plateforme "est nécessaire pour suivre les activités des établissements privés et recenser leurs stagiaires au sein des institutions publiques afin de permettre à ces derniers d'obtenir des diplômes agréés et documentés", a souligné la ministre, qui était accompagné du représentant du Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (Unicef), auprès de la République algérienne démocratique et populaire, M. Isselmou Boukhary. Pour rendre plus crédibles les diplômes des apprentis et des stagiaires, "nous travaillons pour les recenser au sein des établissements publics", a indiqué la ministre. "L'inscription des apprentis et des stagiaires sur l'application en ligne +Mihnati+ est devenue l'une des premières conditions pour pouvoir effectuer une formation au sein des écoles", a insisté Mme Houyam, qui a visité le centre de la formation professionnelle Malika Gaid de la ville de Bouira. "Cette plateforme, ainsi que les applications +Mihnati+ et +Takwini+, s'inscrivent dans le cadre des efforts de la numérisation que connaît le secteur de la Formation et de l'Enseignement professionnels", a ajouté la même responsable. L'hôte de Bouira a précisé, en outre, que plusieurs décrets exécutifs avaient été adoptés et d'autres le seront prochainement pour réorganiser et améliorer, notamment, le volet relatif aux méthodes et lois régissant l'enseignement professionnel. Mme Houyam s'est rendue, entre autres, à l'institut Mohamed Saiki de la ville, où elle s'est enquise également des conditions de l'enseignement et de la formation des apprentis. Sur place, la ministre s'est dite "très contente" de voir les stagiaires de la formation et de l'enseignement professionnels se former et apprendre leurs futurs métiers dans de "bonnes conditions", grâce, a-t-elle dit, aux efforts d'accompagnement consentis par les autorités locales à leur tête le wali Lekhal Ayat Abdeslam. Par ailleurs, Mme Houyam a saisi l'occasion pour saluer l'UNICEF pour son aide accordée à l'Algérie en matière de matériels pédagogiques au profit du secteur de la formation professionnelle, ainsi qu'en matière d'équipements de protections contre la pandémie de la Covid-19. "Je tiens aussi à saluer le soutien et le partenariat fructueux liant l'Algérie à l'Unicef, qui a nous a attribué des aides en matières d'équipements pédagogiques et de moyens de protection contre la Covid-19", a-t-elle dit. "Ce soutien réaffirme la volonté et l'engagement de l'Algérie de renforcer les liens de coopération avec l'Unicef et les institutions onusiennes", a ajouté la ministre. En réponse à une question d'un journaliste relative au baccalauréat professionnel, la ministre a expliqué que ce projet enregistre un retard, mais, a-t-elle dit, "il s'agit d'un projet de société et nous devons travailler sur beaucoup de choses, dont la formation des formateurs, ainsi que les spécialités à retenir, pour qu'il soit prêt". "En temps actuel, nous sommes en train d'examiner la possibilité de booster ce projet", a-t-elle conclu.