Le président par intérim du parti Talaie El Hourriyet, Abdelkader Saadi, a estimé, jeudi, que l'organisation d'élections locales et législatives le même jour "sera difficile sur le plan pratique" et "pourrait nuire à la crédibilité de l'opération électorale". Dans une déclaration à la presse, à l'issue de l'audience que lui a accordée le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans le cadre des consultations initiées avec les partis politique, M. Saadi a indiqué avoir informé M. Tebboune de la difficulté d'organiser ces deux échéances (élections locales et législatives) le même jour sur le plan pratique, "notamment en ce qui concerne le dépouillement des voix, qui prend beaucoup de temps, ce qui pourrait nuire à la crédibilité de l'opération électorale et compromettre la confiance du citoyen", a-t-il dit. Il a proposé, dans ce sens, l'organisation le même jour des élections des Assemblées populaires communales (APC) et des Assemblées populaires wilayales (APW). Le président par intérim du parti Talaie El Hourriyet a fait savoir, à ce propos, que le Président Tebboune a expliqué que la décision relative à l'organisation de ces deux échéances électorales "sera prise en fonction de l'avis de la majorité des formations politiques". Revenant sur son entretien avec le président de la République, M. Saadi a déclaré qu'il a été l'occasion d'évoquer le projet de la loi électorale, notamment en ce qui concerne le seuil des 4% exigé aux partis politiques lors de leur dernière participation à l'élection des membres des assemblées populaires élues, soulignant avoir insisté auprès du président sur "l'impératif de concrétiser le principe d'égalité entre les différents partis politiques". Qualifiant cet entretien de "fructueux", il a ajouté qu'il a été, également, l'opportunité de discuter de plusieurs axes. Le président par intérim du parti Talaie El Hourriyet a salué, par ailleurs, "les traditions instaurées par le Président Tebboune en matière de consultation permanente avec les représentants des médias et la classe politique", exprimant le souhait de voir ces consultations "maintenues à l'avenir pour englober les différents dossiers".