Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Kheïreddine Zetchi, a indiqué dimanche qu'il attendait toujours un signe de la part du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), pour pouvoir organiser une assemblée générale extraordinaire (AGEx) afin de mettre en conformité les statuts de l'instance, "comme l'exige la Fédération internationale (Fifa)". "Le dossier des nouveaux statuts est gelé. Nous sommes dans l'attente du feu vert du MJS pour s'asseoir autour d'une table et trouver une solution, en faisant preuve d'un sens de responsabilité, afin de mettre en conformité nos statuts avec ceux de la Fifa, comme l'ont fait d'ailleurs des fédérations africaines et d'autres pays", a déclaré à la presse le patron de la FAF à l'aéroport international d'Alger, peu après son retour du Maroc, où il a assisté aux travaux de l'assemblée générale ordinaire et élective de la Confédération africaine (CAF). Sur recommandation de la Fifa, la FAF avait entamé depuis novembre 2019 un processus pour l'amendement de ses statuts, mais le MJS n'a toujours pas donné son aval, indiquant dans une circulaire que les modifications statutaires devront être soumises pour approbation après le déroulement de l'assemblée générale élective (AGE). Par ailleurs, le président de la FAF s'est montré surpris et remonté concernant la fuite sur les réseaux sociaux samedi d'une correspondance interne entre le MJS et la FAF, concernant sa demande de candidature aux élections du Conseil de la Fifa, un document datant du 12 novembre 2020. Dans ce document, le MJS rappelait à la FAF que la demande du OK pour l'engagement du président de la FAF à l'élection du Conseil de la Fifa a été déposée le dernier jour de la clôture des délais et que de ce fait, la tutelle n'avait d'autre choix que de donner son feu vert, sans omettre de dire que l'article 211 de la loi 13-05 du 23 juillet 2013 n'a pas été respecté par l'instance fédérale. "La fuite de la correspondance interne du MJS est un fait très grave, d'autant que le document ne porte pas un accusé de réception de la FAF, il n'est pas sorti de l'instance fédérale mais du ministère", a-t-il regretté. Avant d'enchaîner : "Nous avons sollicité le ministère pour nous donner son aval afin de me présenter aux élections du Conseil de la Fifa. Le département ministériel m'avait signifié que je devais mettre tous les atouts de mon côté en vue de ces élections. J'avais toutes mes chances avant que ma candidature ne soit rejetée. Le ministre (Sid Ali Khaldi) avait soutenu ma candidature à plusieurs occasions". Enfin, Zetchi a botté en touche concernant sa décision de briguer ou non un deuxième mandat à la tête de l'instance fédérale : "Ce n'est pas le moment de répondre à cette question", s'est-il contenté de dire aux médias.