Le président de la Fédération de football (FAF), Kheireddine Zetchi, ne semble pas être affaibli par le rejet de son dossier de candidature au Comex de la FAF. Ni même par la campagne lancée contre lui. En témoignent ses déclarations, hier, en conférence de presse tenue en marge de l'inauguration officielle de l'Académie de formation de Bel Abbès. Sur ce dossier du Comex, l'intervenant ne s'est pas étalé, indiquant que tant que le recours est déposé au niveau du TAS, il est tenu par l'obligation de réserve. Et c'est somme toute logique qu'il ait été interrogé sur la prochaine assemblée générale (AGE) de son instance, qui aura lieu avant le 15 avril prochain. Zetchi a tranché: «L'AGE n'aura pas lieu sans la mise en conformité des statuts de la FAF avec ceux de la FIFA et loi algérienne.» Insistant à répéter que cela est «exigé» par l'Instance internationale, le conférencier tacle des deux pieds ceux qui ont annoncé leurs candidatures au poste suprême de la FAF. Ceci, étant donné que Mahdouf Kerbadj, Mourad Lahlou et Walid Sadi n'auront pas le droit de se présenter au scrutin, n'ayant pas accompli une activité dans un club sportif durant les trois dernières années. «Ces statuts sont au niveau du ministère de la Jeunesse et des Sports depuis le 11 juin 2020, et nous attendons le feu vert pour organiser une assemblée générale extraordinaire afin de les valider», explique-t-il. Mais ce qui bloque, faut-il le rappeler, c'est cette circulaire du MJS, interdisant aux Fédérations sportives d'amender leur statuts ou de changer le système de compétition, durant la dernière année du mandat olympique. Cependant, il faut savoir que la tutelle a la possibilité d'émettre une exception pour une fédération, si celle-ci présente un exposé des motifs, recevable. Elle l'avait d'ailleurs fait avec la FAF elle-même, lors du dernier changement du système de compétition des Ligues 1 et 2. Mais ce n'est pas tout. Zetchi a profité de l'occasion pour tacler (encore) ses concurrents à la présidence de la FAF. «Notre bilan est positif et ceux qui veulent nous mettre des bêtons dans les roues ce sont eux-mêmes qui avaient plongé le football national dans la médiocrité. Qu'on ne vienne pas nous donner des leçons!», dit-il, allusion faite, tentons-nous de le dire, à Mahfoud Kerbadj, ancien président de la LFP, et Walid Sadi, ex-membre du Bureau fédéral de la FAF du temps de Mohamed Raouraoua. Sadi a d'ailleurs adressé une correspondance au MJS, Sid Ali Khaldi, afin d'intervenir sur ce sujet de mise en conformité, en s'appuyant sur le fait que les Fédérations sénégalaises et mauritaniennes, entre autres, ont organisé leurs AGE sans cette mise en conformité.