La Fédération des transports touristiques au Maroc (FNTT) a annoncé l'organisation d'une manifestation jeudi prochain, à Rabat suivie d'un sit-in ouvert dans toutes les villes pour réclamer une solution à la crise que connait le secteur du tourisme depuis le début de l'épidémie du coronavirus. En effet, la lutte contre la propagation du virus au Maroc a eu pour conséquence une paralysie et une réduction significative de l'activité touristique dans le pays. Selon le communiqué de la fédération, "les mesures de précaution mises en place pour limiter la propagation de l'épidémie, ont provoqué une crise dans le secteur touristique". "Près de 1.500 entreprises sont à l'arrêt, 12.000 véhicules au point mort et 11.000 salariés dans l'inconnu", alerte la fédération dans un communiqué publié vendredi. "Le transport touristique est le seul moyen de subsistance de milliers de familles marocaines, et constitue l'un des piliers les plus importants du secteur du tourisme sur lequel le gouvernement marocain compte pour le développement de son économie", mentionne le FNTT dans un communiqué. Les professionnels du secteur ont appelé à sauver les milliers d'emplois et à alléger les contraintes des transporteurs et de mettre en place un nouveau mécanisme de report des échéances de crédit. La FNTT a également demandé de maintenir l'indemnité forfaitaire mensuelle jusqu'à la fin de la pandémie et de revoir les conditions de son octroi de façon à intégrer les employés exerçant de manière saisonnière ou ayant perdu leurs emplois avant février 2020. Les professionnels ont souhaité l'activation de la suspension de tout prélèvement ou paiement d'impôt ou charges fiscales durant la période affectée par l'état d'urgence sanitaire et ce jusqu'au rétablissement du secteur. La fédération a rappelé, par ailleurs, que ces revendications n'ont à ce jour pas été prises en considérations. "Nous avons essayé d'ouvrir le dialogue avec plusieurs organismes et ministères, hélas cela n'a jamais abouti à des résultats concrets", regrette la fédération dans sa correspondance.