Le Maroc mène des pressions migratoires sur l'Espagne pour tenter de la forcer à reconnaitre sa prétendue souveraineté sur le Sahara occidental, a écrit le journaliste espagnol, Ignacio Cembrero, dans un article publié par le journal numérique "El confidencial". Le journaliste a souligné dans son article sur les pressions migratoires sur l'Espagne, notamment depuis le Maroc, que "cette année sera pire que l'année 2020 qui était une mauvaise année, en terme d'immigration irrégulière, pour l'Espagne, et notamment pour les îles Canaries, avec 23023 arrivées. A l'origine de ces inquiétudes, "les données incomplètes pour le premier trimestre, rapportées par le ministère de l'Intérieur espagnol, qui indiquent que durant cette période, 6122 sans papiers ont débarqué en Espagne, dont plus de la moitié (3436) dans l'archipel des Canaries, soit 117% de plus qu'en 2020". "La plupart des immigrés qui ont posé le pied sur les îles, en plus des Marocains, sont des subsahariens, qui sont partis principalement des côtes du Sahara occidental" occupé par le Maroc, selon des rapports de renseignement échangés par la police européenne. Par ailleurs, Francisco Monux, ministre conseiller près de l'ambassade d'Espagne à Rabat, a souligné en mars dernier, que "si les autorités espagnoles ont réussi, fin novembre dernier, à ce que le Maroc accepte le retour hebdomadaire de 80 immigrés marocains irréguliers, chacun accompagné de deux policiers espagnols, tous munis d'un test PCR négatif réalisé dans les îles Canaries avant leur départ, les consulats marocains sont également très réticents à documenter les Marocains qui manquent de papiers pour pouvoir rentrer". Lorsqu'ils reçoivent, enfin, un "sauf-conduit", les "sans papiers marocains ne peuvent être livrés qu'à l'aéroport d'El Ayoune, la capitale du Sahara occidental occupé, une exigence avec laquelle Rabat tente de forcer l'Espagne à reconnaitre sa prétendue souveraineté sur ce territoire non autonome". Dans le même sillage, le journaliste a affirmé que les autorités marocaines "sont allées encore plus loin en faisant rapatrier des centaines d'illégaux Marocains3 qui avaient débarqué en Andalousie, vers l'aéroport d'El Ayoune occupée, en "exigeant leur transfert préalable des les îles Canaries". Le journaliste espagnol estime qu'à ce rythme de rapatriement -avant la pandémie de Covid-19, ils étaient "plus nombreux à travers les frontières terrestres de Ceuta et Mellila- il faudrait trois ans à l'Espagne pour envoyer les Marocains arrivés irrégulièrement en 2020". Le journaliste espagnol, Ignacio Cembrero, avait précédemment publié un article bien documenté sur le même thème sur le site "ORIENT XXI" en date du 2 février 2021 sous le titre: "Sahara occidental. Chantage marocain à l'immigration pour faire plier l'Espagne".