Unies) - Le Conseil de sécurité tient, mercredi, une réunion sur les développements politiques et humanitaires en Syrie avec au menu l'intervention de l'Envoyé spécial pour la Syrie, Geir O. Pedersen et le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires Mark Lowcock. Il est attendu que Pedersen axe son briefing sur les développements du processus politique en Syrie, y compris sur le Comité constitutionnel sur la Syrie. Auparavant, Pedersen a tiré la sonnette d'alarme au sujet du processus politique après l'échec de la dernière série de pourparlers du Comité constitutionnel, qui s'est tenue du 25 au 29 janvier. Le 15 mars dernier, lors de son dernier exposé au Conseil de sécurité, l'émissaire onusien a soutenu que "les parties syriennes impliquées dans les pourparlers et la communauté internationale doivent changer la dynamique actuelle" pour faire aboutir le processus politique. Pedersen a travaillé en étroite collaboration avec le gouvernement syrien et les représentants de l'opposition pour définir une série d'objectifs pour les travaux du Comité constitutionnel ainsi qu'une méthodologie et un plan de travail convenus. S'adressant au Conseil en mars, Pedersen a déclaré sans équivoque qu'une autre série de réunions de l'organe de rédaction du Comité constitutionnel nécessitait des préparatifs minutieux et que "des assurances devraient être mis en place pour garantir la mise en œuvre du mandat et du règlement intérieur de base". Il sera question pour les membres du Conseil, lors de la réunion de mercredi, d'aborder les prochaines élections présidentielles prévues le 26 mai en Syrie. Au moins, sept candidats ont annoncé qu'ils se présentaient aux élections, dont le président Bashar al-Assad. Lire aussi: Situation humanitaire en Syrie: les donateurs internationaux appelés à se mobiliser Quelle que soit leur position quant à la tenue des prochaines élections, "la plupart des membres du Conseil devraient exprimer leur soutien à la mise en œuvre de la résolution 2254, qui a été adoptée à l'unanimité en 2015 et appelle à des élections libres et équitables, conformément à [une] nouvelle constitution, administrées sous la supervision de la ONU", selon des sources proches du Conseil de sécurité. Pedersen a précédemment noté que les travaux du Comité constitutionnel ne peuvent à eux seuls résoudre la crise syrienne mais pourraient "ouvrir la porte à un processus plus large qui pourrait créer les conditions pour la conduite d'élections libres et équitables, administrées sous la supervision des Nations Unies". S'agissant du volet humanitaire, le briefing de Lowcock sera axé sur l'impact de la propagation de la pandémie de Covid-19 en Syrie. Il pourrait informer les membres du Conseil de l'impact négatif de la pandémie sur le système de santé fragile du pays en plus de la situation des infrastructures de santé gravement endommagées et la distribution du vaccin anti-covid. La réunion sera également l'occasion pour Lowcock de faire un exposé sur l'effet du ralentissement économique sur la situation humanitaire dans le pays. Etant donné que la résolution 2533, qui autorise les livraisons humanitaires transfrontalières, expirera le 11 juillet, Lowcock pourrait, en outre, informer les membres du Conseil de la situation actuelle des livraisons humanitaires transfrontalières. C'est l'occasion aussi pour lui d'exhorter le Conseil à trouver un consensus sur la question.