Le secteur du Commerce a enregistré, durant le mois du Ramadhan, quelque 95.000 interventions de ses agents de contrôle, soldées par l'établissements de près de 11.000 contraventions, a indiqué, lundi à Alger, le ministre du Commerce, Kamel Rezig. Lors d'une réunion d'évaluation du bilan de ce mois, le ministre a fait état de 94.900 interventions de contrôle ayant abouti à l'enregistrement de 10.800 contraventions et à l'établissement de plus de 10.300 procès-verbaux (PV) de poursuite judiciaire à l'encontre des contrevenants. Les interventions des agents de contrôle ont donné lieu, a ajouté le ministre, à la saisie de plus de 438 tonnes de différents produits alimentaires d'une valeur supérieure à 238 millions DA, à la mise à nu d'un montant de pratiques commerciales sans facturation s'élevant à 2,4 milliards de DA et à la proposition de fermeture de 552 commerces. Les contraventions relevées portent sur l'absence d'hygiène et de salubrité (2.090 contraventions), le défaut d'affichage des prix (2.964 contraventions), détention et vente de produits impropres à la consommation (716 contraventions), absence de l`autocontrôle (453 contraventions), le non-respect de la température de conservation (417 contraventions), précise le bilan qui cite, en outre, 468 contraventions pour non-facturation et 342 autres pour non respect du registre de commerce. Par ailleurs, le ministère du Commerce avait procédé, sur injonction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune au lancement d'une opération de contrôle nationale, en coordination avec les services de la Sûreté et de la Gendarmerie nationales, des secteurs de l'Agriculture, des Collectivités locales et de l'Environnement. Lancée le 4 mars dernier, l'opération visait le contrôle de tous les stocks et dépôts répartis à travers le pays en vue de faire face au phénomène de stockage illégal dans le but de monopole et de spéculation. Lire aussi : Commerce: plus de 3.500 infractions durant les 10 premiers jours du Ramadhan Jusqu'au 6 mai courant, l'opération avait abouti à la saisie de 95 tonnes de l'huile de table, 72 tonnes de viandes rouges et blanches, 107 tonnes de produits alimentaires et de quantités considérables d'eau et de boissons impropres à la consommation. Par ailleurs, le ministre a évoqué la grève partielle des agents de contrôle, qui a enregistré un taux de suivi national de 32%, en dépit de laquelle le secteur a pu mener près de 95.000 interventions grâce aux efforts des agents restés en service. S'adressant à ces agents qui ont redoubler d'effort, le ministre leur a promis "trois surprises" au titre de la loi de finances complémentaire (LFC) 2021, sans donner plus de précisions. L'amélioration des conditions matérielles et du statut social des agents de contrôle est l'une des préoccupations fondamentales du ministère afin de leur permettre d'exercer leur mission dans la protection du citoyen et de son pouvoir d'achat et la garantie de l'approvisionnement du marché, a-t-il ajouté. Réponse record à la permanence pendant les deux jours de l'Aïd Par ailleurs, le taux de réponse national au programme de permanence durant les deux jours de l'Aïd Al-Fitr a atteint le niveau record de 99,96% durant le premier jour et de 99,95% au cours du deuxième. Le secteur du Commerce a mobilisé 2.036 agents de contrôle à travers l'ensemble du territoire national pour le suivi de la mise en œuvre du programme de permanence, a fait savoir le ministre qui a rappelé la réquisition de 50.042 commerçants, dont 5,886 boulangers, 30,752 commerces de denrées alimentaires et de légumes et fruits ainsi que 12,953 commerces de divers produits et 451 unités de production (131 laiteries, 276 moulins et 44 unités de production de l'eau minérale). Selon M. Rezig, les directeurs de wilaya enquêtent actuellement sur les raisons du non-respect par certains commerçants du programme de permanence, insistant sur l'application des sanctions légalement prévues. Lire aussi : Commerce: respect total du dispositif de permanence au 2ème jour de l'Aïd El Fitr A ce titre, le ministre a accordé un délai de 10 jours à ces directeurs en vue de soumettre un rapport détaillé au ministère sur les raisons ayant entrainé le non-respect du programme de permanence avant d'entamer l'application "rigoureuse" de la loi.