Une rencontre de concertation et de coordination a été organisée mardi à Alger entre le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et celui du Tourisme, de l'Artisanat et du Travail familial, à l'effet de définir le cadre général de travail, de coordination, de coopération et de formation supérieure dans les domaines liés au tourisme et à l'artisanat. A cette occasion, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane a affirmé que cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des termes de l'accord de partenariat bilatéral conclu le 25 mars dernier, "intervient pour examiner les domaines de la formation supérieure en matière de tourisme et d'artisanat et mettre en œuvre les mécanismes de travail convenus". La réunion vise, précise le ministre, à examiner les moyens d'intégrer des modules d'enseignement liés au tourisme et à l'artisanat dans les cursus de formation des les cycles Licence et Master, à organiser des formations pédagogiques au profit des étudiants, à encourager les partenariats et l'échange d'expériences entre les établissements d'enseignement des deux secteurs, et à accompagner la création de laboratoires et d'équipes mixtes de recherche scientifique. A ce titre, M. Benziane a fait état de 21 établissements d'enseignement relevant de son secteur qui assurent la formation supérieure dans des spécialités en rapport avec le tourisme et l'artisanat, en sus d'un établissement relevant du secteur du tourisme et deux autres relevant du secteur privé, soulignant que son secteur aspire à ce que "celui du tourisme ouvre la voie aux personnes formées dans les établissements d'enseignement et de formation en vue de bénéficier de stages pratiques dans les établissements hôteliers, publics et privés, et permette le recrutement des diplômés des établissements d'enseignement dans le domaine du tourisme et de l'artisanat". Lire aussi: Tourisme: nécessaire promotion de la formation de qualité pour atteindre l'excellence Le même responsable a fait savoir que son département "mobilisera toutes les compétences et les expertises disponibles dans le domaine de la formation afin d'accompagner le secteur du tourisme dans la préparation des offres et des programmes de formation, dans le but de moderniser et d'évaluer les offres nationales de formation professionnelle supérieure en matière de tourisme et de répondre aux besoins du marché national". Pour M. Benziane, cette démarche passe par "la mise à jour de la carte des formations et de la nomenclature des métiers ainsi que l'ouverture des spécialités en adéquation avec les nouveautés sur les marchés national et international dans le domaine "des prestations touristiques fondées sur la compétitivité et l'attractivité". De son côté, le ministre du Tourisme, de l'Artisanat et du Travail Familial, Mohamed Ali Boughazi a formé le vœu que "cette rencontre permette de jeter des ponts de communication et de coopération avec le secteur de l'enseignement supérieur, au vu des potentialités d'encadrement pédagogique qu'il recèle en termes de structures et d'établissements d'enseignement". Il a rappelé, dans ce sens, la convention signée en mars dernier, "fruit" des aspirations communes de partenariat entre l'environnement socio-économique, les établissements universitaires et les centres de recherche scientifique, citant parmi les priorités fixées par son secteur la formation et la réhabilitation des personnels, à la faveur de cursus de formation en Licence et Master et l'introduction de sujets de recherche adaptés aux besoins du marché du travail. Parmi les sources d'intérêt commun, M. Boughazi a évoqué les manifestations scientifiques dans leur diversité, et la création de laboratoires communs de recherche. La commission mixte chargée du suivi de l'application de la convention précitée, a procédé à l'élaboration d'un programme et d'un plan d'action pour concourir à la réalisation des objectifs tracés, grâce à des opérations ciblées applicables, dont les délais ont été fixés, a-t-il poursuivi. Face à l'obligation de moderniser le dispositif de formation pour répondre aux besoins des marchés, national et international, et de s'adapter aux standards internationaux en termes de services touristiques, "nous sommes appelés à promouvoir les offres de formation publique dans le domaine touristique qui demeure incapable de satisfaire les demandes croissantes sur la formation, par le biais des trois établissements sous tutelle (Ecole nationale supérieure du tourisme (ENST), les Instituts nationaux d'hôtellerie et de tourisme de Tizi Ouzou et de Bousaâda), dont la capacité d'accueil globale est de 860 places pédagogiques, outre 600 places assurés par l'Ecole supérieure d'hôtellerie et de restauration de Aïn Benian (Alger). Il a souligné, en outre, que son secteur a des besoins "importants" en main d'œuvre spécialisée, appelés à s'accroître dans le futur au regard des investissements en cours de réalisation et prévus pour réception (plus de 804 projets d'investissement touristique en cours de réalisation avec une capacité d'accueil de 900 000 lits). Après leur réception, les projets en question devraient générer 130 000 postes d'emploi. "Le défi à relever aujourd'hui consiste à garantir une main d'oeuvre qualifiée, en plus de la qualité de la formation", a-t-il soutenu, proposant des idées "novatrices" à même de favoriser l'élargissement de la formation entre les secteurs du Tourisme et de l'Enseignement supérieur à de nouveaux créneaux, à la faveur d'initiatives visant à relancer les activités estudiantines et à exploiter les vacances universitaires pour promouvoir le tourisme domestique et faire connaître les atouts touristiques de l'Algérie aux étudiants universitaires.