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La veuve et les cinq enfants d'un ex-policier « jetés » dans la rue à Constantine Alors que les expulsions en période hivernale ont été interdites par le président de la République
Une famille d'un ex-policier composée de six personnes (l'épouse et cinq enfants) sont depuis deux jours dans la rue. L'épouse de l'ex-policier, accompagnée de cinq enfants, auraient été expulsés du logement familial par le biais de la force publique, en présence d'un huissier de justice à la suite d'un jugement d'expulsion, a-t-on appris. Cet état de fait n'a pas laissé indifférent les voisins et les représentants de la société civile de la wilaya de Constantine qui se sont solidarisés avec la famille de l'ex-policier. Si les représentants de la société civile multiplient les démarches auprès des autorités locales, l'épouse et les enfants ont été pris en charge par les instituteurs d'une école et quelques voisins. Les matelas, les mobiliers et les vêtements de la famille sont toujours sur le trottoir dans la cité « Daksi ». Que s'est-il réellement passé ? Malgré nos efforts, nous n'avons réussi à joindre la famille de l'ex-policier. A en croire des informations dignes de foi, l'histoire de la famille de ex-policier ressemble beaucoup à celle de la famille l'ex-gendarme de Batna. Les familles des deux ex-fonctionnaires de la gendarmerie et de la sureté nationale ont été expulsée des logements qu'elles occupaient et ce après les décès de l'ex-gendarme et de l'ex-policier. Selon les mêmes sources, la petite famille de l'ex-policier partage un appartement avec sa belle-famille. Après le décès de l'ex-policier, un conflit aurait éclaté entre l'épouse de l'ex-fonctionnaire de police et ses beaux-parents. Ces derniers (Les parents de l'ex policier) ont saisi la justice proclamant la légitimité du logement et par conséquent, ils réclament l'expulsion de l'épouse et des enfants de 'ex-policier. La justice a donné gain de cause aux parents de l'ex-policier suivi d'un arrêté d'expulsion de l'épouse et de ses cinq enfants. Pour en savoir plus à ce sujet, nous avons pris attache avec le service de la communication et des relations publiques de la Sûreté de la wilaya de Constantine mais en vain. Nos efforts pour joindre le secrétaire général de l'APC, le maire de la ville ou les secrétariats de ces responsables sont également restés sans résultat. Il est de même pour le procureur général adjoint, chargé de la communication. Il n'est pas dans son bureau, nous a-t-il été répondu au standard. Dans la foulée, nous n'avons pas réussi à joindre le directeur de la direction de l'action sociale de Constantine qui serait en réunion avec les chefs de service de son département selon sa secrétaire. Ce dernier aurait reçu des instructions afin prendre attache avec la famille de l'ex-policier qui se trouve dans la rue. Néanmoins, nous avons appris que des instructions auraient été données par le wali de Constantine afin de trouver une solution au problème de cette famille. Les représentants de la société civile : « Les expulsions des locataires en période hivernale ont été interdites par le président de la République » Les membres des représentants de la société civile avec qui nous nous sommes entretenus à ce sujet ont indiqué qu'ils sont choqués par l'expulsion de la famille de l'ex-policier en plein milieu de l'hiver. Selon ces derniers, le président de la République M. Abdelmadjid Tebboun aurait interdit les expulsions locatives qui selon eux ne devraient pas intervenir en période hivernale. Nos interlocuteurs ont également indiqué que les autorités locales auraient dû trouver un endroit provisoire pour mettre à l'abri les membres de la famille de l'ex-policier avant d'appliquer la procédure de l'expulsion. Les représentants de la société civile de la wilaya de Constantine rejoignent leurs confrères de Batna indiquant qu'il n'est pas logique de constater que des familles des services de sécurité ne puissent pas prétendre un logement. « Les membres des services de sécurité qui ont servi l'Etat durant toute leur vie et qui ont sacrifié leur jeunesse pour la nation et la patrie doivent normalement passer en priorité en matière d'habitation et c'est la moindre des choses afin de les remercier pour les services rendus à l'état et au peuple ». Nous avons donné ici, une déclaration d'un membre des représentants de la société civile. Nous signalons au passage que la famille de l'ex-gendarme de Batna demeure toujours dans l'impasse et rien n'a été fait pour l'instant en ce qui concerne l'octroi d'un appartement à l'épouse de l'ex-gendarme et ses quatre filles.