Opérer le changement escompté par les Algériens et contribuer aux efforts de développement global sont les principaux objectifs que se sont fixés des candidats indépendants en lice pour les élections législatives du 12 juin. Avec ses 36 candidats engagés dans la course électorale sous le slogan "Ensemble pour le développement et le progrès", l'"Union des associations pour une Algérie juste" s'est fixée comme objectif d'opérer un changement sur la scène politique algérienne et d'aider les citoyens dans leur vie quotidienne. Selon le candidat Oulahcen Sid Ahmed, leur programme économique est axé sur l'amélioration du climat des affaires, l'investissement, la modernisation du secteur agricole, la création d'emplois dans le secteur industriel et l'implantation de nouvelles zones industrielles éco responsables. L'environnement est également présent en bonne place dans le programme électoral de ses indépendants qui proposent la création de 100.000 emplois pour les diplômés des instituts de formation professionnelle dans le domaine de l'entretien des immeubles et des espaces verts dans la capitale. Au volet commercial, l'"Union des associations pour une Algérie juste" plaide pour un plan d'urgence pour la relance de l'activité commerciale impactée par la pandémie de Covid-19, selon le même candidat qui considère que le développement du secteur de l'éducation en Algérie passe par la diversification des langues utilisées dans les trois cycles de l'enseignement, notamment l'anglais. Ces candidats indépendants insistent également sur l'amélioration du fonctionnement des hôpitaux et des services publics par la restructuration du système administratif en vue d'en finir avec la bureaucratie. La liste des indépendants "El-Bahdja", qui comprend 36 candidats, propose, quant à elle, une "feuille de route pour une nouvelle législature dans la nouvelle Algérie" visant à améliorer les conditions de vie des Algériens et à développer la capitale. En participant à ces législatives, cette liste entend parachever le processus du Hirak à partir de l'institution parlementaire à travers la concrétisation d'un projet ambitieux et prometteur. Le programme de cette liste vise à "apporter des changements, initier des réformes auxquelles s'attendent les Algériens depuis des décennies et ouvrir la voie à l'Algérie post-pétrole, à travers l'exploitation de l'agriculture, du tourisme et de l'industrie comme créneaux de transformation économique au vu des richesses dont dispose notre pays. Ce programme s'articule autour de trois axes: le travail professionnel, l'édification et l'investissement dans l'être humain car étant le centre du processus de développement, tout en plaidant pour davantage de libertés individuelles et collectives et de "fortification" de la liberté d'expression dans le respect de l'éthique. Il vise, entre autres, à initier la réforme financière, la révision et la numérisation du système fiscal, l'adoption de nouvelles règles de gestion budgétaire, la modernisation du système bancaire et financier et le développement des systèmes d'information dans les secteurs économique, social et judiciaire. De son côté, la liste indépendante "Algérie blanche" se lance dans les législatives du 12 juin prochain, au niveau de la wilaya d'Alger, avec le slogan "Ensemble pour opérer le changement" et souligne dans son programme électoral que tout un chacun doit contribuer au processus de ce changement. Les candidats de cette liste considèrent que leur candidature découle de leur vision de ce rendez-vous électoral comme "l'une des stations d'instauration des institutions légitimes et représentatives qui expriment la volonté du peuple à travers les urnes". Le programme électoral de cette liste s'articule autour du "renforcement du rôle de contrôle des représentants du peuple, à travers la modification de la loi organique du parlement et ses relations avec le gouvernement, le renforcement des prérogatives des représentants pour avoir pleinement accès aux dossiers de développement local et l'activation de la diplomatie parlementaire au service des intérêts stratégiques de l'Etat". Les candidats de cette liste plaident pour "la révision des lois relatives à la commune et à la wilaya de manière à conférer davantage de pouvoirs aux élus, la réforme globale du statut de la magistrature dans le but de protéger le magistrat contre toutes pressions et ingérences dans l'exercice de ses fonctions et la révision de la loi relative à la profession d'avocat", appelant au "renforcement de la démocratie participative et de la liberté d'expression et des droits de l'homme, ainsi que la réforme du secteur de l'information et la révision de la stratégie de communication". Sur le plan économique, la liste suggère "le soutien à l'économie et à l'investissement en vue de créer la richesse, absorber le chômage et exiger un nouveau modèle économique, fondé sur les secteurs productifs et l'économie de la connaissance", en sus de "la création et le développement des zones d'activité industrielles au niveau des communes, le soutien et la protection des entreprises économiques, tout en appelant à la dépénalisation de l'acte de gestion, avec la création des offices nationaux de commercialisation de la production".