Les candidats des parties politiques et des listes indépendantes aux législatives du 12 juin prochain, ont plaidé, samedi au 10ème jour de la campagne électorale, en faveur de l'édification et du renforcement du "front interne", appelant à voter en masse en vue d'opérer le changement tant espéré. A ce titre, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Tayeb Zitouni, a exhorté la classe politique à s'unir "au sein d'un pôle fort réunissant tous les courants politiques pour édifier et renforcer le front interne en vue de défendre l'Algérie". Il a ajouté que sa formation politique œuvre pour que l'APN soit "un bouclier fort contre tous ceux qui complotent contre le pays", estimant que "ces objectifs ne peuvent être réalisés que par des élections libres, honnêtes et transparentes avec une forte participation du peuple algérien". De son côté, le président du parti "Jil Jadid", Soufiane Djilali, a estimé à Médéa que "l'édification d'un Etat de droit, garant des libertés fondamentales, passe par l'implication active de l'ensemble des citoyens, quel que soit leur âge, appartenance ou tendance, ainsi que par un partage des responsabilités et des devoirs". A Tamanrasset, le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abou El-Fadl Baâdji, a indiqué que "l'Algérie a besoin aujourd'hui de mettre en œuvre un nouveau projet sociétal pour lutter contre les effets de la corruption et faire face aux futurs défis", estimant "nécessaire" que ce projet sociétal fasse l'objet d'un consensus. Des partis en lice aux législatives ont mis, pour leur part, en avant d'autres propositions pour opérer le changement, à l'image du président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Makri, qui a considéré, lors d'un meeting populaire à Oum El Bouaghi, qu'"avec une bonne gouvernance en mesure d'optimiser les ressources humaines et naturelles du pays, l'Algérie réalisera un décollage économique d'ici cinq ans, sans compter sur les hydrocarbures". Lire aussi: Législatives : les interventions axées sur le développement local et la stabilité Le secrétaire général du Front de la bonne gouvernance (FBG), Aïssa Belhadi, a affirmé, à Mostaganem, que son parti s'est présenté à ce scrutin avec un programme politique "multidimensionnel qui se veut une alternative consensuelle si la forte volonté et le suffrage populaire seraient réunis". Il a affirmé que "le rendez-vous du 12 juin prochain sera une étape importante pour assurer la réussite du saut démocratique visant l'avènement de l'Algérie nouvelle et l'ancrage d'un Etat de droit et de loi basé sur les institutions souveraines qui préservent les acquis nationaux dont la stabilité, la sécurité et les richesses du pays". Depuis la wilaya de Laghouat où il a animé un meeting, le président du parti El-Wassit Essiyassi, Ahmed Laâroussi Rouibat, a estimé qu'"aucune alternative ne peut se substituer aux élections législatives pour assurer la continuité des institutions de l'Etat dans le cadre de la légitimité constitutionnelle". A Oran, le président du Mouvement Ennahda, Yazid Benaïcha, a insisté sur l'impératif de réactiver le contrôle des citoyens à travers les Assemblées locales élues, ainsi que l'action des responsables et des institutions de l'Etat. Les élections législatives sont, selon lui, "le seul moyen pour permettre au citoyen de disposer du droit d'être associé dans la décision politique bénéfique pour lui et son pays et pour opérer le changement souhaité". Dans le même ordre d'idées, le président du parti El Fadjr El Djadid, Tahar Benbaibeche, a insisté à Sétif, sur la nécessité d'assurer des élections législatives "transparentes" le 12 juin prochain, afin de garantir la stabilité et l'unité du pays et opérer le changement escompté. Dans la même wilaya, le président du parti Sawt Echaâb, Lamine Osmani, a appelé la classe politique à être à "la hauteur de l'enjeu en termes de choix des candidats les plus aptes pour représenter fidèlement le peuple". Les candidats indépendants toujours actifs Les candidats indépendants étaient également actifs ce samedi, notamment dans le sud du pays où ils ont organisé des actions de proximité pour expliquer leurs programmes électoraux respectifs. A El Oued, le représentant de la liste indépendante "El-Wafa El-Watani", Abdelhalim Zeghdi, a indiqué, lors de rencontres de proximité à travers la wilaya, que son programme électoral prévoit des mécanismes à même de "promouvoir l'agriculture locale qui peut se transformer, au fil du temps, en un pôle agricole par excellence et un levier de la croissance économique nationale". "Notre programme propose de nouveaux mécanismes pour la commercialisation des produits agricoles sur les marchés national et international pour juguler le surplus de la production, souci majeur pour les agriculteurs producteurs de la wilaya d'El-Oued", a-t-il expliqué. A Tamanrasset, les candidats des listes indépendantes ''Amlil'' et ''Jeunes de Tamanrasset pour le changement politique, social et agricole'', en lice pour les législatives du 12 juin prochain, ont mis l'accent, lors de l'animation de rencontres dans le cadre de leur campagne électorale, sur la nécessité de promouvoir les prestations de santé dans les régions frontalières pour lutter contre les maladies transfrontalières, à travers le renforcement de moyens préventifs pour lutter contre les fléaux induits par les mouvements de personnes via les frontières terrestres. Dans ce cadre, le candidat Ahmed Ibeh de la liste ''Amlil'' (Espoir) a évoqué la ''nécessité de renforcer les structures sanitaires dans les zones frontalières, la veille sanitaire dans les ports et aéroports, et les mesures préventives et de lutte contre la transmission des maladies et épidémies transfrontalières, notamment dans l'extrême Sud". Abondant dans le même sens, Charafeddine Boussouf, candidat de la liste indépendante ''Jeunes de Tamanrasset pour le changement politique, social et agricole'', a estimé ''nécessaire la mise à niveau du système de santé, la définition de la mission de l'Etat en direction du secteur (public et privé), notamment en termes de prise en charge des maladies infectieuses et transfrontalières". A Tindouf, les candidats indépendants privilégient les rencontres de proximité, mais également les réseaux sociaux pour conquérir les électeurs. Dans le Nord du pays, des candidats de la liste indépendante "El Hisn El Matine", en lice à Tizi-Ouzou, pour les législatives du 12 juin prochain, ont souligné, l'importance de sauvegarder les institutions de l'Etat, à travers l'élection d'une nouvelle Assemblée populaire nationale. Salah Tiza, représentant de cette liste, a salué la décision "sage et salvatrice" du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de dissoudre l'APN, en réponse aux revendications des citoyens lors des marches du Hirak, mettant toutefois en garde contre le vide institutionnel.