Le général d'armée Saïd Chanegriha, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire, a entamé, hier, une visite officielle en République islamique de Mauritanie. Cette visite intervient sur invitation du général de corps d'armée El Mokhtar Bolle Chaabane, chef d'état-major général des armées de la Mauritanie, laquelle «s'inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération entre l'Armée nationale populaire et les Forces armées mauritaniennes», a précisé un communiqué du ministère de la Défense nationale ajoutant que « les deux parties examineront les questions d'intérêt commun». La coopération militaire entre les deux pays s'inscrit également dans le registre d'une entente progressive, notamment depuis l'annonce par un communiqué de l'état-major de la Mauritanie qu'entre les deux pays, il est question «de renforcer la coopération militaire en matière de défense dans le domaine de l'armée de l'air». L'annonce a été faite à l'issue d'une visite de travail de sept jours en Algérie par le chef d'état-major de l'armée de l'air mauritanienne, le général de division Hamadi Alaa Mouloud, en mai dernier, qui aurait, selon la même source, eu un entretien avec le chef d'état-major de l'armée de l'air algérienne, le général de division Mahmoud Larraba. Le même communiqué souligne que «le général-major Ould Alaa Mouloud a été informé du niveau d'avancement technique et méthodologique dans un certain nombre d'écoles militaires supérieures pour la formation des pilotes, des ingénieurs de vol et des techniciens en Algérie» et d'ajouter que le responsable militaire mauritanien «a visité des installations militaires à caractère industriel spécialisées dans la fabrication, la maintenance et le renouvellement des avions et hélicoptères de l'armée de l'air algérienne». Remontant la chronologie de cette coopération, quelques années plus tôt, rappelant qu'en 2021, le général de corps d'armée, Saïd Chanegriha, avait reçu le général de corps d'armée Mohammed Bamba Mokit, chef d'état-major général des armées mauritaniennes, à l'époque qui avait effectué une visite officielle en Algérie, de deux jours le mois de janvier 2021. Lors de cette rencontre, le chef d'état-major de l'Armée nationale populaire avait souligné que «le renforcement de la coopération militaire entre les deux armées soeurs constituait plus qu'une nécessité, en vue de faire face aux défis sécuritaires qui s'imposent dans notre région, et que celui-ci peut se concrétiser à travers la mise à profit des mécanismes de coopération sécuritaire déjà existants, notamment le Cemoc». La consolidation de la coopération militaire entre les deux institutions «est plus que souhaitable en vue de faire face conjointement aux défis sécuritaires imposés à notre région et examiner les voies et moyens à même de permettre à nos deux armées d'assurer leurs missions dans ce contexte empreint de risques et de menaces de tout bord», avait soutenu Saïd Chanegriha, jugeant qu'il était «judicieux de valoriser davantage les mécanismes de coopération sécuritaire déjà existants, à l'instar du comité d'état-major opérationnel conjoint (Cemoc), dont la coopération est axée sur l'échange de renseignements et la coordination des actions de part et d'autre des frontières communes des pays membres». Le chef d'état-major, avait alors réitéré la volonté à oeuvrer pour consolider les relations bilatérales militaires en vue de faire face aux menaces qui pèsent sur la région et la sous- région.