Les Palestiniens commémorent, samedi, le 54e anniversaire de la "Naksa" marquant plus d'un demi-siècle d'oppression du peuple palestinien qui se poursuit toujours comme l'a démontré la récente agression sioniste contre Ghaza qui a fait plusieurs dizaines de victimes et comme le prouvent, aussi, les assauts contre El Qods, où alors les campagnes d'arrestations et démolitions à travers les territoires occupés. Le 5 juin, les Palestiniens se souviennent du jour de la "Naksa" - mot qui signifie "revers" - marquant l'agression israélienne contre l'Egypte, la Syrie, et la Jordanie et le parachèvement de l'occupation du reste de la Palestine historique qui a commencé le 5 juin 1967 pendant la guerre de six jours. Au cours de cette agression, l'entité sioniste avait expulsé de force de leurs maisons quelque 300 000 Palestiniens ainsi que des milliers de Syriens, et avait pris le contrôle notamment de la Cisjordanie, d'El Qods (5878 km2). Après le retrait des forces jordaniennes et leur retour à l'est du Jourdain, la frontière avec la Jordanie a été réduite de 650 km à 480 km (83,5 km le long de la mer Morte. L'occupation israélienne a exécuté son plan d'agression avec une frappe aérienne lourde contre les aéroports militaires et les avions de combat égyptiens, syriens et jordaniens. L'occupant a pillé une grande partie de la richesse de la Cisjordanie, en particulier ses ressources en eau, et a entamé la judaïsation d'El Qods de manière planifiée et systématique. Il a réussi à s'emparer de vastes zones de la Cisjordanie, qui est le cœur géographique de la Palestine historique. Plus de cinq décennies de violation continue des droits de l'Homme La Commission pour les affaires des détenus et des ex-prisonniers de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), a révélé, à l'occasion, que depuis le 5 juin 1967, environ un million de Palestiniens ont été arrêtés, parmi lesquels 226 prisonniers ont été tués durant leur détention dans les prisons israéliennes à la suite de tortures, de négligence médicale,à la suite de meurtres prémédités après leurs arrestations. Lire aussi: Agressions sionistes contre Ghaza: un traumatisme et des séquelles chez les Palestiniens En l'espace de 11 jours, de nombreux Palestiniens à Ghaza ont vu leurs maisons et leurs moyens de subsistance détruits et ont subi des blessures physiques et des traumatismes psychologiques durables, outre leur incapacité à accéder aux soins médicaux, a déploré récemment l'ONG "Médecins sans frontières" (MSF), dans un rapport sur les répercussions de la récente agression sioniste contre l'enclave palestinienne qui a fait plus de 200 morts parmi les Palestiniens. Alors que la pandémie de Covid-19 affecte l'ensemble de Cisjordanie, les démolitions illégales de maisons et de biens dans le territoire occupé palestinien n'a jamais été aussi importante depuis quatre ans, avait déploré l'ONU. A El Qods occupée, quelque 380,000 Palestiniens sont soumis au déplacement forcé dans la villes sainte. Selon le gouverneur d'El Qods Adnan Gheith, "le gouvernorat d'El Qods est une région profanée jour et nuit par les colons et les soldats d'occupation". Un exode précédent connu sous le nom de Nakba se produisit en 1948 et est commémoré le 15 mai de chaque année.