Les participants à la deuxième Conférence internationale sur la Libye, tenue mercredi à Berlin en Allemagne, ont loué dans le document final sanctionnant la réunion, "la volonté de l'Algérie de partager son expérience en matière de la réconciliation nationale avec la Libye", notant "le soutien des organisations régionales et des pays voisins à un processus de réconciliation inclusif et basé sur des les droits". "Nous nous félicitons du soutien des organisations régionales et des pays voisins à un processus de réconciliation nationale inclusif et global fondé sur les droits, et reconnaissons le rôle de l'Union africaine à cet égard, ainsi que la volonté de l'Algérie de partager son expérience en matière de réconciliation nationale", souligne le communiqué final lequel doit être remis à l'ONU et au Conseil de sécurité. Les participants notent avec satisfaction les premières étapes initiées par le Conseil présidentiel "vers le lancement d'un processus de réconciliation nationale inclusif, global et fondé sur les droits", soulignant qu'ils encouragent les autorités libyennes à mettre en place et à renforcer les institutions de justice transitionnelle, le cas échéant, telles que le Commission d'établissement des faits et de réconciliation (FFRC) et le Haut-Commissariat à la réconciliation nationale récemment créé. Les participants à la Conférence de Berlin ont mis, par ailleurs l'accent dans leur document sur la nécessité de tenir les élections générales à la date prévue, à savoir le 24 décembre prochain. "Les élections présidentielles et parlementaires nationales prévues le 24 décembre 2021 doivent avoir lieu comme convenu dans la feuille de route adoptée par le Forum de dialogue politique libyen (LPDF) à Tunis en novembre 2020, et leurs résultats doivent être acceptés par tous", a noté le document. Le document appelle à la tenue d'élections "libres, justes, crédibles, transparentes et inclusives permettront au peuple libyen d'élire un gouvernement représentatif et unifié et renforceront l'indépendance, la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'unité nationale de la Libye". Appel au retrait des mercenaires étrangers et à la réunification des institutions Les participants ont appelé, par ailleurs, au retrait sans délai des mercenaires et combattants étrangers du territoire libyen et à la poursuite de la réunification des institutions libyennes. "Toutes les forces étrangères et tous les mercenaires doivent être retirés de Libye sans délai", souligne le document final. Lire aussi: L'Algérie ne ménagera aucun effort pour assurer le succès de la réconciliation en Libye Au sujet de la réunification des institutions libyennes, les participants ont appelé la Chambre des représentants du peuple et le Haut Conseil d'Etat à faciliter la tâche au gouvernement. Sur le volet sécuritaire, les participants ont salué le respect du cessez-le feu en Libye en vigueur depuis le 23 octobre dernier, appelant toutes les parties libyennes, l'ONU et les Etats membres "à garantir sa pleine mis en œuvre". Ils ont félicité le Comité militaire 5+5 "d'avoir conclu et maintenu l'Accord de cessez-le-feu, l'ouverture de la route côtière et la création d'institutions libyennes unifiées de sécurité nationale, sous l'autorité et la supervision du Conseil présidentiel intérimaire et du Gouvernement intérimaire d'unité nationale, sur la base des pourparlers du Caire et des efforts en cours". Ils ont affirmé qu'ils s'engageaient "à soutenir le Conseil de la présidence intérimaire et le Gouvernement intérimaire d'unité nationale dans ses efforts pour sécuriser toutes les frontières de la Libye et contrôler les mouvements transfrontaliers des groupes armés et des armes. Les participants plaident pour la réforme du secteur de la sécurité en Libye, en procédant à la démobilisation et de désarmement des groupes armés et des milices en Libye et l'intégration de personnel approprié dans les institutions civiles, sécuritaires et militaires de l'Etat". Les participants s'engagent, dans le même ordre d'idées, à respecter et à appliquer sans équivoque et pleinement l'embargo sur les armes établi par la résolution 1970 (2011) du Conseil de sécurité des Nations unies et les résolutions ultérieures du Conseil, et appellent tous les acteurs internationaux à faire de même.