Le 26e Congrès national de la Société Algérienne de Médecine Interne (SAMI) a pris fin samedi à Alger après trois jours de travaux ayant abordé des thèmes divers portant notamment sur les maladies prévalentes en Algérie, telles que le diabète, l'hypertension artérielle et les maladies métaboliques, ainsi que les maladies rares comme l'auto-inflammatoire et les maladies systémiques. Le programme du Congrès, animé par des experts nationaux et internationaux à travers des conférences, des communications orales, des ateliers, des symposiums et des communications affichées, a couvert l'ensemble des pathologies de la médecine interne, outre les innovations thérapeutiques. A côté de ces thèmes, le Congrès qui s'est tenu depuis jeudi au Centre International des Conférences Abdelatif-Rahal (CIC), a aussi traité l'expérience de la prise en charge de la Covid-19, dont les services de médecine interne dans tout le pays ont été à l'avant-garde du combat contre cette pandémie. A ce propos, le Professeur Amar Tebaïbia, président de la SAMI, a déclaré vendredi que la situation épidémiologique de la Covid-19 en Algérie était "inquiétante mais pas alarmante". "La situation épidémiologique du coronavirus est inquiétante mais pas alarmante. Elle peut s'empirer ou se stabiliser", a estimé le Pr Tebaibia, chef de service de médecine interne à l'établissement hospitalier d'El-Biar (Alger). Les chiffres enregistrés au niveau de son service "reflètent la situation épidémiologique en Algérie qui est, jusque là, maitrisée", a-t-il dit, indiquant que ce service spécialisé "enregistre quotidiennement une moyenne de 10 cas de coronavirus depuis près d'un mois et demi, après une stabilisation de la situation ces derniers mois". Concernant les malades chroniques atteints de la Covid-19, comme les personnes diabétiques et hypertendues, le Pr Tebaibia a indiqué que son service "avait mené des études et des recherches s'étalant sur une durée de 3, 9 et 12 mois, pour suivre les 1000 cas pris en charge lors de la première vague de la crise sanitaire", soulignant que "les premières études ont fait ressortir le facteur +âge+ (+ 75 ans) comme principale cause du décès de nombreux patients". Lire aussi: Ouverture à Alger du 26e Congrès national de la SAMI Lors de la cérémonie d'ouverture officielle du 26e Congrès de la SAMI, le Pr Tebaibia a rendu, en nom de l'ensemble des congressistes, dont le nombre a approché les 500 médecins, un "vibrant hommage" au Professeur Moussa Arrada, ancien médecin-chef de service de médecine interne au CHU Mustapha-Pacha, et ancien doyen de la faculté de médecine d'Alger, décédé en mai dernier de la Covid-19, tout en exprimant leur compassion et leur solidarité à son épouse, ses enfants et à la famille des internistes. "Comme vous le savez, l'année 2020 a été une parenthèse douloureuse provoquée par la pandémie de coronavirus à l'origine de multiples reports de notre Congrès, mais aussi, malheureusement de la disparition de beaucoup de nos confrères victimes de la Covid-19, et auxquels ce congrès se doit de leur rendre l'hommage solennel qu'ils méritent", a indiqué le Pr. Tebaibia, citant, notamment, le Professeur Moussa Arrada, qui a été "un des fondateurs de la SAMI, et parmi les plus illustres animateurs de ses congrès depuis sa création". Il avait souligné, par ailleurs, que la tenue de ce 26e Congrès en présentiel dans ce contexte pandémique était "un défi" que la SAMI a tenu à relever", précisant que "sa réussite tient à notre capacité de faire preuve de résilience face aux contraintes sanitaires drastiques, mais aussi à notre volonté d'union, de cohésion et de partage scientifique".