Le Plan d'action du Gouvernement pour la mise en œuvre du programme du président de la République prévoit une "meilleure sécurité sanitaire" portée par le secteur de l'industrie pharmaceutique, notamment à travers la réforme de la réglementation et la disponibilité des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux. Dans le cadre de ce Plan d'action, le gouvernement compte poursuivre les réformes du cadre réglementaire et mettre en place un cadre assurant la qualité et la recherche et développement au titre des études cliniques et de la bioéquivalence pour les médicaments génériques, ainsi que de réguler et de moraliser l'activité de l'information scientifique et la publicité des produits pharmaceutiques. Il s'agit également d'adapter le cadre réglementaire "et de préciser les modalités d'établissement et de mise à jour de la nomenclature nationale des produits pharmaceutiques, afin de répondre à la problématique de la confusion entretenue avec les compléments alimentaires et les produits de nutrition spécifique". La réforme concerne aussi, selon le document, la détermination de la liste des médicaments ne relevant pas de la prescription obligatoire afin de réduire le recours à l'automédication pouvant engendrer des tensions sur la disponibilité des produits pharmaceutiques. De plus, il est question de lutter contre le phénomène de la toxicomanie et de l'usage détourné des produits pharmaceutiques par la mise en place des commissions intersectorielles. L'autre aspect abordé dans le Plan d'action, celui d'assurer la disponibilité des produits pharmaceutiques et dispositifs médicaux à travers l'installation du comité des médicaments essentiels, l'anticipation du traitement des programmes prévisionnels d'importation ainsi que l'exploitation de la nouvelle plateforme numérique pour le traitement des programmes de production et d'importation et le suivi en temps réel de la disponibilité et l'anticipation des éventuelles ruptures par l'observatoire national de veille sur la disponibilité. Lire aussi: Commerce: vers la création d'un RELEAC Le gouvernement envisage également de mettre en place une veille stratégique sur la disponibilité des stocks de sécurité pour les produits finis et les matières premières au niveau des établissements pharmaceutiques, ainsi que d'assurer la qualité, la sécurité et l'efficacité des produits pharmaceutiques et dispositifs médicaux, à travers le renforcement du contrôle des établissements de production. Le Plan d'action a évoqué aussi le renforcement des moyens de l'Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP) pour le contrôle de la qualité des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux et le renforcement de la coopération bilatérale entre l'Agence nationale et d'autres agences étrangères. S'agissant de l'industrie pharmaceutique, le gouvernement compte accompagner le développement industriel de ce secteur en veillant à orienter les investissements vers les médicaments à haute valeur ajoutée, notamment les médicaments anticancéreux, les insulines et autres produits strictement importés. Le développement industriel du secteur passera aussi par l'accélération du traitement des demandes d'agrément des nouvelles unités de production, notamment celles orientées vers les produits sous tension et strictement importés et ériger "le Groupe Saidal en outil de l'Etat pour assurer une souveraineté sanitaire". Il est envisagé aussi la promotion de la fabrication locale des intrants et matières premières et la poursuite de l'encouragement des investissements orientés vers les produits utilisés dans le cadre de la lutte contre la pandémie Covid-19. Le Plan d'action prévoit, en outre, de numériser et de dématérialiser les procédures d'enregistrement des produits pharmaceutiques, d'homologation des dispositifs médicaux et d'agrément des établissements pharmaceutiques, ainsi que la création de banque de données sur les prix à l'international pour la matière première, les produits finis et les équipements.