La sélection paralympique algérienne a reçu un accueil officiel mercredi à l'aéroport Houari Boumediene, à son retour de Tokyo, où elle avait pris part aux Jeux de 2020, décalés finalement à 2021 en raison de la pandémie du nouveau coronavirus. Les athlètes ont été reçus dans le Salon d'honneur de l'aéroport international d'Alger, par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderezzak Sebgag et la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Kaouthar Krikou. "Notre présence ici est un signe de reconnaissance de la part de l'Etat algérien, pour les gros efforts fournis par nos athlètes aux Jeux paralympiques de Tokyo, pendant lesquels ils avaient admirablement bien représenté les couleurs nationales" a déclaré Abderezzak Sebgag devant les journalistes, ajoutant que cet accueil officiel "est aussi une forme d'excuses envers les athlètes", après ce qui s'était passé avec le premier contingent de la délégation de retour de Tokyo, en espérant que "ce genre d'incidents ne se reproduise plus" à l'avenir. La sélection paralympique algérienne a glané un total de 12 médailles aux Jeux de Tokyo : 4 or, 4 argent et 4 bronze, avec en prime deux nouveaux records du monde sur les 67 qui ont été battus lors de cette édition nippone. Mais pas que, puisque les internationaux algériens ont battu également deux records des Jeux, quatre records d'Afrique, tout en améliorant plusieurs performances individuelles et dans différentes spécialités. Parmi ces bonnes performances, celles de Skander-Djamil Athmani qui pour ses premiers Jeux a réussi à glaner deux belles médailles, avec tout d'abord une en argent, sur le 100 mètres (classe T13), puis l'or sur le 400 mètres, remportée haut la main devant le champion en titre et recordman de l'épreuve, le Marocain Mohamed Amguoun, avec à la clé un nouveau record du monde, en 46.70. "Je suis satisfait de mes résultats à Tokyo. Mais cela n'a pas été facile, car j'ai travaillé très dur, pendant près de neuf ans pour y arriver. Tout ce que j'espère à présent, c'est de rester sur cette dynamique pour réussir d'autres exploits à l'avenir" a indiqué Athmani dans une déclaration à l'APS. Il y avait également l'exploit d'Asmahane Boudjadar, médaillée d'or au lancer de poids (catégorie F33), avec à la clé un nouveau record paralympique (7,10 mètres), soit avec 38 centimètres de plus que la médaillée d'argent. Lire aussi: JP-2020: Belle moisson de médailles pour l'Algérie à Tokyo Autre bonne performance, celle de la judoka Chérine Abdellaoui, médaillée d'or chez les moins de 52 kilos, après sa victoire par ippon, en finale. Idem pour Safia Djelal, qui a décroché l'or au lancer de poids (catégorie F57), accompagné d'un record du monde de la spécialité (11.26 mètres). La native de Batna a ainsi étoffé son riche palmarès international, comportant déjà onze médailles, dont cinq titres suprêmes. De son côté, le Directeur technique national des équipes paralympiques algériennes, Mohamed Miloudi a assuré que "Nos athlètes ont fait de leur mieux pour réussir les meilleurs résultats possibles. Pour ne rien vous cacher, nous avions espéré une bien meilleure moisson que les douze médailles récoltées, mais ça reste quand même un bon résultat et nous en sommes très satisfaits". La sélection algérienne a terminé en 29e position dans la tableau final des médailles sur un total de 86 pays, mais elle voulait glaner plus de médailles, pour améliorer un peu plus ce classement. Une moisson que la sélection algérienne espère améliorer en 2024, lors des Jeux paralympiques de Paris (France).