Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a annoncé, jeudi, que le Gouvernement envisage, sur instruction du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, de tenir des Assises nationales sur la santé en vue de procéder à une évaluation "minutieuse" du secteur et trouver des "solutions pratiques applicables sur le terrain". En réponse aux préoccupations et questions des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) lors du débat du Plan d'action du gouvernement (PAG), le Premier ministre a indiqué que ces assises nationales seront une "halte majeure et décisive pour un diagnostic précis de la situation sanitaire en Algérie, desquelles devront donner lieu à des solutions pratiques et applicables sur le terrain". Dans le même contexte, il a révélé la volonté du Gouvernement d'"engager, dans les plus brefs délais, une révision de l'ensemble du système de santé en procédant à une réforme profonde et globale basée principalement sur la révision de la carte sanitaire à travers l'adoption de nouvelles normes qui prennent en compte les besoins réels de chaque région, sur la base d'un diagnostic précis et de données objectives". M. Benabderrahmane a expliqué que le gouvernement, à travers cette démarche, élaborera "une feuille de route équilibrée menant à un système de santé qui répond aux aspirations des citoyens pour une couverture sanitaire conforme aux normes internationales, avec la participation de tous les acteurs du secteur." Le Premier ministre a également salué les efforts et les sacrifices de "l'Armée blanche" tout au long de la crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid 19, soulignant son accord pour "lever le gel des projets de réalisation des établissements hospitaliers et des établissements de santé de proximité, notamment dans les régions éloignées et dans le Grand sud". A cette occasion, il a indiqué que le Gouvernement plaçait parmi ses priorités "la modernisation du secteur, notamment dans le domaine de la gouvernance et de la gestion du système sanitaire, que ce soit au niveau central ou local ou au niveau des établissements eux-mêmes afin de développer et d'améliorer les mécanismes de gestion basés sur la planification et l'introduction des systèmes d'information et de tous les systèmes de contrôle de gestion financière. Concernant les projets en suspend, le Premier ministre a fait savoir que sur instructions du président de la Républiques, il sera procédé à la levée du gel sur les projets ayant été suspendus en raison du manque de ressources financières", soulignant que cette opération devra être effectué conformément à la nouvelle carte sanitaire avec organisation des priorités et en prenant en considération les besoins de chaque région". M. Benabderrahmane a rassuré les citoyens des wilayas du Sud et des Hauts plateaux que le Gouvernement "a placé la question de l'amélioration de la couverture sociale au profit des habitants de ces régions parmi les priorités de ses objectifs en mettant en place des programmes spécifiques à prendre en considération lors de la révision de la nouvelle carte sanitaire". Lire aussi: Rencontre sur l'élaboration des textes réglementaires de la loi relative à la santé En dépit de toutes les critiques faites sur le système sanitaire national, le Premier ministre a affirmé que l'Algérie "intervient en tête des pays arabes et occupe la 3e place au niveau continental en termes d'indicateurs de développement humain, où elle dispose de plus de 361 établissements hospitaliers et plus de 8.070 polycliniques et salles de soins, outre plus de 100 centres de dialyse, 13 centres de lutte contre le cancer et 433 centres de proximité d'accouchement". Le secteur participe, en outre, au système sanitaire à travers 660 établissements hospitaliers et centres sanitaires dans plusieurs spécialités, en sus de 6 centres de lutte contre le cancer qui fonctionnent au système de contractualisation avec le secteur de la santé publique et les organes de sécurité sociale". Concernant les ressources humaines, l'Algérie compte plus de 56.700 praticiens dont 4518 enseignants universitaires, 14.774 praticiens spécialistes, 28.100 praticiens généralistes, 2192 pharmaciens et 7119 chirurgiens dentistes".