Le ministère des Affaires étrangères de Bolivie a exprimé jeudi sa volonté de renforcer ses "relations diplomatiques " avec la République arabe sahraouie démocratique (RASD), précisant que la suspension des relations entre les deux pays en 2020 ne reflétait pas l'engagement de la Bolivie dans la lutte contre le colonialisme. Dans un communiqué diffusé suite à la visite, à La PAZ, du ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, le ministère bolivien a réaffirmé son engagement à renforcer les relations diplomatiques avec la RASD entretenues depuis 1982 et interrompues le 2 janvier 2020. La diplomatie bolivienne explique, que la "décision inconsidérée (de rupture des relations) a été prise (à l'époque de la présidente) Jeanine Anez -poursuivie pour génocide-, et ne reflète pas l'engagement universel de lutte contre le colonialisme et la préservation de la paix, traditionnellement soutenue par l'Etat bolivien". "La Bolivie maintient son engagement à continuer de travailler avec le gouvernement de la République arabe sahraouie afin de renforcer les relations d'amitié, de respect, de solidarité et de coopération", ajoute le ministère. Il s'agit d'une nouvelle victoire pour la cause sahraouie, puisque cette décision s'ajoute à celle du Pérou qui a annoncé, le 9 septembre courant, le rétablissement des relations diplomatiques avec la République sahraouie, après 12 ans de suspension. Lire aussi: Reprise des relations RASD - Pérou: Une nouvelle victoire pour la cause sahraouie La Bolivie avait reconnu la RASD le 14 novembre 1982, mais leurs relations ont été gelées en 2020 par l'ex-présidente intérimaire Jeanine Anez, suite au coup d'Etat contre le président Evo Morales. Jeanine Anez est poursuive aujourd'hui par la justice pour "terrorisme", "sédition" "conspiration" "génocide", "décisions contraires à la Constitution" et "manquement au devoir". Elle est en détention préventive depuis six mois et attend d'être jugée.