La révision des procédures inhérentes à l'investissement agricole dans les wilayas du Sud du pays et le lancement de "larges" réformes dans la gestion de l'administration locale sont parmi les points proposés par les partis politiques à l'occasion du 3ème jour de la campagne pour les locales du 27 novembre prochain. Le secrétaire général du parti du Front de Libération Nationale (FLN), Abou-Fadhl Bâadji, a appelé, depuis Ouargla, à "revoir les procédures inhérentes à l'investissement agricole dans les wilayas du Sud du pays", soulignant qu'"il appartient de revoir les procédures afférentes à l'investissement agricole dans le Sud du pays, y compris à Ouargla, et d'accorder des mesures incitatives à même d'encourager les jeunes à cette activité et à contribuer ainsi aux efforts d'autosuffisance alimentaire". M. Baâdji a estimé que les APC sont le "socle fondamental" pour tous les domaines de développement local car, l'élu étant, selon lui, "le véritable représentant du peuple", avant d'exhorter, dans ce contexte, les candidats de sa formation politique à préserver le message et protéger l'image du parti pour rester "la première force politique dans le pays". Lui emboîtant le pas, le président du mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina, a plaidé, à Laghouat, pour la redynamisation du fonds du développement du Sud "susceptible d'éviter les disparités de développement", selon lui. M. Bengrina a estimé qu'"il appartient de redynamiser le fonds de développement du Sud qui contribuera à "aplanir les inégalités de développement entre le nord et le sud du pays", dont Laghouat qui mérite, a-t-il soutenu, un grand appui au développement. Il a estimé, à ce propos, que l'élu local devrait se voire accordé de garanties financières pour répondre aux attentes de la population, chose qui ne sera possible, a-t-il plaidé, qu'"à travers la mise en place d'une approche de développement national global et équitable". Pour ce faire, le président du Mouvement El-Bina a plaidé pour le lancement de "larges" réformes dans la gestion de l'administration locale pour le développement des régions rurales et sahariennes à la faveur de la décentralisation, appelant dans ce contexte, à "élargir les prérogatives des assemblées élues pour contribuer et encourager les initiatives de développement local et la promotion des opportunités de l'investissement". Pour sa part, le secrétaire général du Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaïd, a estimé depuis Mila que "la société est responsable de la crise multidimensionnelle que traverse l'Algérie, exigeant des efforts considérables et une vision claire pour en atténuer les effets qui seront perceptibles dans un futur proche". Il a considéré ce qu'il a qualifié de "silence du peuple", comme une raison de cette crise, ce qui nécessite, selon lui, "un changement de mentalités et des comportements pour s'engager sur la bonne voie et parvenir à un changement qui ne peut se faire par décret, loi ou décision politique". D'ailleurs, il n'a pas manqué de souligner que "chacun doit se sentir concerné et partenaire dans la consolidation de cet Etat, dont il doit préserver les biens et les potentialités". Lire aussi: Locales du 27 novembre: prérogatives plus élargies aux élus locaux pour booster le développement M. Belaïd a en outre, appelé ses élus une fois élus à "la créativité dans la gestion et à répondre aux préoccupations des différents segments de la société". Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Tayeb Zitouni, a, quant à lui, appelé depuis El-Tarf, les Algériens à se rallier "aujourd'hui plus que jamais" autour de la direction du pays et de ses institutions constitutionnelles. Il a indiqué que le peuple Algérien est appelé à participer en force à ce rendez-vous électoral pour exprimer son soutien à la direction du pays face aux dangers géopolitiques entourant le pays. Estimant que les prochaines élections constituent une "opportunité pour le consensus et la cohésion sociale", M. Zitouni a salué la position de la classe politique qui a œuvré à "éclairer et mobiliser l'opinion publique sur les questions nationales actuelles". De son côté, et depuis Chlef, la présidente du parti Tajamoue Amel El Djazaïr, Fatima Zohra Zerouati, a mis l'accent sur l'impératif de former les élus pour "une meilleure gestion des Assemblées locales et du développement", et répondre, par conséquent, aux "aspirations des citoyens". Dans une déclaration à la presse en marge d'une rencontre de proximité, à travers les quartiers de la commune de Oued Goussine, Mme Zerouati a fait savoir que le programme de TAJ comprend la formation des élus, quel que soit leur niveau, vu l'importance de la gestion, selon elle, des Assemblées élues et leur rôle dans le processus de développement local. Elle a indiqué que ces Assemblées sont le "premier élément constitutif" pour la construction d'un pays et pour la réalisation d'un développement local. Par ailleurs, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) s'est contenté à Constantine de présenter ses candidats, précisant que ses listes sont composées de jeunes compétences dont 90 % sont des universitaires, et dont 10 à 15 % sont des femmes. Le MSP a fait savoir que 80 % de ses candidats sont choisis parmi les acteurs de la société civile. Une initiative, selon lui, qui constitue une "ouverture" du parti aux non adhérents dans ses rangs.