BOUJDOUR (Territoires sahraouis occupés) - L'Association des parents de détenus et de personnes disparues sahraouis a condamné les "crimes odieux et graves" commis lundi par les forces d'occupation marocaines contre la militante des droits de l'homme, Sultana Khaya et de sa soeur Louara. Dans un communiqué, l'association a dénoncé "la gravité des crimes odieux commis par les forces d'occupation marocaines contre Sultana Khaya et sa famille", quand des dizaines de Marocains ont pénétré dans le domicile de la famille Khaya assiégée depuis le 19 novembre 2020 dans la ville de Boujdour et violé les deux sœurs Sultana et Louara. Le communiqué indique que "trois des agresseurs ont immobilisé Sultana qui tentait de se libérer de leur emprise, puis se sont relayés pour la violer l'un après l'autre. Deux autres ont fait de même avec sa sœur Louara tandis que les autres ont détruit les fenêtres et déchiré entre autres les drapeaux sahraouis". Selon la même source, "les deux sœurs ont été agressées en présence de leur mère âgée de 84 ans, qui tremblait de peur alors qu'elle suppliait les agresseurs d'arrêter". L'association révèle que les corps des deux soeurs Sultana et Louara Khaya présentent de multiples blessures après cette agression, soulignant qu'"elles se sentent frustrées et pleurent constamment à cause de l'impunité des agresseurs". Lire aussi: Le Polisario dénonce le mutisme international face à la répression dans les villes occupées Elle a, en outre, exprimé sa "préoccupation face à la poursuite de ces agressions sexuelles, physiques et verbales" contre Sultana Khaya et sa famille par les forces d'occupation marocaines. Dans ce contexte, un appel urgent a été lancé à la communauté internationale pour qu'elle mette fin aux souffrances de Sultana et sa famille, dénonçant l'indifférence totale de l'Espagne, ancienne force coloniale et l'ONU en tant que responsable de la décolonisation du Sahara occidental. L'association des parents de détenus et de disparus sahraouis a appelé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à assumer sa pleine responsabilité humanitaire pour porter assistance aux victimes civiles des violations des Conventions de Genève.