Les forces de l'occupation marocaine poursuivent toujours l'encerclement du domicile de la militante sahraouie des droits de l'Homme, Sultana Khaya, depuis plus de 100 jours, et le bouclage imposé dans la ville de Boujdour occupée, indique jeudi l'Agence de presse sahraouie (SPS). Les forces de police de l'occupation marocaine continuent d'interdire aux Sahraouis l'accès au domicile de la famille de la militante, sans aucune raison valable, selon la même source. Ces mêmes forces ont violenté la militante El Ouara Khaya, après avoir manifesté en raison de l'interdiction d'accès à un groupe de Sahraouis au domicile de la famille. Pour rappel, un bouclage est imposé, depuis plus de trois mois, par les autorités de l'occupation marocaine, notamment du domicile de la militante sahraouie Sultana Khaya et de sa famille, un bouclage dénoncé par plusieurs organisations et instances internationales. La militante Sultana Khaya avait déclaré à l'APS que "les forces de l'occupation marocaine cherchaient à la liquider", à travers une intervention brutale menée, le 13 février en cours, au niveau de son domicile, contre elle et sa famille, appelant les instances internationales des droits de l'Homme à l'impératif de protéger les civils sahraouis des pratiques répressives du Makhzen. Les villes sahraouies sont devenues une prison "à ciel ouvert" en raison de l'escalade militaire des forces de l'occupation marocaine contre les civils sahraouis sans défense suite à la violation flagrante de l'accord de cessez-le-feu le 13 novembre dernier, a-t-elle ajouté. Les forces de l'occupation marocaine intensifient leurs pratiques de harcèlement, d'assignation à résidence et d'intimidation contre les militants sahraouis et leurs familles et proches dans la ville occupée de Laâyoune, ont indiqué lundi des médias étrangers. Des organisations sahraouies et internationales de défense des droits de l'homme avaient exprimé leur profonde "préoccupation" face à l'escalade dangereuse des agressions et crimes contre l'humanité commis par les forces de l'occupation marocaine contre les civils sahraouis dans les territoires occupés, appelant le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à dépêcher une mission dans la région pour protéger les civils, au regard de la nouvelle situation prévalant au Sahara occidental. La Coordination sahraouie des associations et comités des droits de l'Homme avaient fait état, dans son dernier rapport, de l'escalade continue des violations graves et systématiques de l'occupant marocain commises contre des civils sahraouis désarmés, rappelant l'interdiction d'entrée des organisations internationales des droits de l'homme dans les territoires occupés pour relever ces violations.