Le Commissariat aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique (CEREFE) compte publier, la semaine prochaine, le premier référentiel technique national sur l'éclairage public solaire, a indiqué lundi, M. Noureddine Yassa, président du Commissariat. Intervenant sur les ondes de la chaîne I de la radio algérienne, M. Yassa a affirmé que ce référentiel se déclinait sous forme d'un guide permettant aux collectivités locales et aux professionnels du domaine de s'enquérir de toutes les caractéristiques techniques et législatives pour aller vers un éclairage public efficient et adapté aux spécificités du pays. Mettant en valeur les récentes instructions du Président de la République relatives à l'utilisation de l'énergie solaire dans certains établissements et infrastructures de l'Etat, M. Yassa a souligné que l'Algérie était en mesure de relever le défi dans les trois mois fixés par le Président Tebboune, d'autant plus que ces projets ne nécessitent pas de grands moyens et sont à la portée des jeunes diplômés des instituts et centres de formation professionnelle. La généralisation de l'utilisation des énergies renouvelables, à travers l'installation de systèmes fonctionnant à l'énergie solaire, permettra une réduction significative de la facture d'électricité, et créera une source de revenus pour les Collectivités locales. Une telle démarche favorisera la création de micro-entreprises et de postes d'emploi, a-t-il souligné, expliquant que la facture d'électricité pèse lourdement sur le budget des collectivités locales, d'où l'impératif de recourir aux énergies renouvelables. Par ailleurs, la demande interne d'énergie en Algérie s'accroît d'une année à une autre, en ce sens que les rapports récents font état d'une augmentation de 60% de la consommation entre 2011 et 2020, ce qui entraîne une réduction des capacités nationales d'exportation du gaz naturel, a précisé le responsable. Selon M. Yassa, un taux de 45% de la consommation interne d'énergie est enregistré au niveau des édifices, des bâtiments et des services, d'où la nécessité, a-t-il dit, d'aller vers l'adoption de la culture des énergies renouvelables pour réduire la facture de consommation d'électricité. Ainsi, il est impératif d'accélérer la délivrance des autorisations nécessaires pour généraliser l'utilisation des énergies renouvelables dans divers domaines avec la mise en place du cadre législatif et réglementaire y afférent, afin d'assurer la transition vers un modèle énergétique durable et peu coûteux, a-t-il estimé. Le commissaire a également insisté sur l'importance d'assurer la qualité des installations des centrales solaires et leur conformité aux normes internationales en vigueur pour garantir la durabilité des services, soulignant l'importance de renforcer la formation dans ce domaine. Evoquant les réalisations dans le domaine des énergies renouvelables, M. Yassa a indiqué que plus de 600 écoles avaient été alimentées en énergie solaire pour réduire la consommation d'énergie et inculquer aux élèves la culture des énergies propres. S'agissant de l'installation du Haut conseil de l'énergie, M. Yassa a souligné l'importance du rôle qu'aura ce conseil dans la définition des grands axes de la transition énergétique et de la stratégie algérienne à moyen et long termes en vue de réaliser la sécurité énergétique pour le pays. Quant au développement de l'hydrogène vert, M. Yassa a rappelé que l'Algérie était capable de le produire et de l'exploiter localement et même de l'exporter.