Le président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj a affirmé, mercredi à Alger, l'engagement de l'Algérie à poursuivre son soutien total à la Conférence des juridictions constitutionnelles africaines (CJCA), qualifiant cette instance d'"acquis" pour la Justice constitutionnelle et la magistrature en Afrique. M.Belhadj qui a reçu son homologue angolaise et présidente de la CJCA, Laurinda Cardoso en visite de travail en Algérie, a souligné l'engagement de l'Algérie à "poursuivre son soutien total" à la Conférence des juridictions constitutionnelles africaines (CJCA)", a indiqué un communiqué de la Cour constitutionnelle. "L'Algérie restera toujours fidèle à son engagement à consolider de cette institution africaine", a fait savoir M. Belhadj, estimant que "c'est un acquis à la justice constitutionnelle et la magistrature en Afrique". Dans ce cadre, M. Belhadj a rappelé que l'Algérie abritait cette instance et était à l'origine de l'initiative de la création de cet édifice conformément à son principe, à savoir fédérer les africains au mieux des intérêts de nos pays, mettant en avant "le rôle de ces institutions en matière de développement du système de justice constitutionnelle africaine". La rencontre a vu la participation du membre de la Cour, Laila Asslaoui, le SG permanent de la CJCA, Moussa Laraba et le chef cabinet de la Cour constitutionnelle. M.Belhadj a insisté, dans ce sillage, sur la nécessité d'"activer" le rôle de ces instances à travers "la révision du règlement intérieur de la CJCA, proposée par l'Algérie, permettant de contribuer à l'amélioration des systèmes législatifs des pays africains et de l'observation des élections de manière à renforcer les principes de démocratie, des droits de l'homme et de souveraineté de la loi au continent africain. Le président de la Cour constitutionnelle a passé en revue l'ensemble "des réformes institutionnelles initiées par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans le cadre de son engagement à tenir les promesses faites au peuple algérien durant sa campagne électorale, à commencer par la révision de la Constitution plébiscitée par le peuple, puis la révision de la loi organique portant régime électoral avant d'organiser les élections législatives et locales ainsi que l'installation des différentes instances constitutionnelles". Ces réformes s'inscrivent dans le cadre de la consécration des principes de la démocratie et de l'Etat de droit revendiqués par le peuple dans son Hirak béni, a-t-il expliqué. Après avoir salué "le haut niveau" des relations bilatérales d'amitié, de solidarité et de coopération dans divers domaines, le même responsable s'est en outre félicité du niveau de coordination entre la Cour constitutionnelle algérienne et la Cour constitutionnelle angolaise, exprimant à ce propos sa volonté d"'œuvrer pour le renforcement de la coopération entre les deux instances dans le cadre de l'accord de coopération signé en 2019". A noter que la visite de Laurinda Cardoso en Algérie intervient suite à sa nomination au poste de présidente de la Cour constitutionnelle angolaise en 2021, en remplacement de Manuel Aragao, dans le but de "s'enquérir de plus près du fonctionnement de la CJCA et des ressources que mobilise l'Etat algérien pour cette organisation en vue de relancer la justice constitutionnelle en Afrique". De son côté, Mme Cardoso a exprimé "sa profonde reconnaissance" de l'Etat algérien pour "ses efforts consentis en matière de soutien à la CJCA", soulignant qu'elle "compte beaucoup sur ce soutien à l'avenir". Saluant le "haut" niveau des relations bilatérales, la présidente de la Cour constitutionnelle angolaise a relevé à ce propos "son entière disposition d'œuvrer pour le renforcement de la coopération bilatérale dans le domaine de la justice constitutionnelle". A cette occasion, le président de la Conseil constitutionnelle a offert des cadeaux symboliques à Mme Cardoso et la délégation qui l'accompagne. A noter que la création de la CJCA est intervenue à l'initiative de l'Algérie, sur décision de l'Union africaine (UA) adoptée lors de la réunion des Chefs d'Etat et des Gouvernements, tenue du 25 au 27 juillet 2010 à Kampala (Ouganda). La CJCA regroupe actuellement 46 juridictions constitutionnelles africaines et trois instances judiciaires constitutionnelles non africaines (Brésil, Russie et Turquie comme membres observateurs).