Le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmed, a indiqué mardi à Alger que l'Etat accordait un intérêt majeur aux études cliniques qui constituent "un maillon important du processus de développement de l'industrie pharmaceutique nationale". Présidant l'ouverture des travaux d'une Journée scientifique sur les études cliniques, organisée au Centre international de conférences (CIC), M. Benbahmed a précisé que "les hautes autorités du pays considèrent les études cliniques comme un maillon important du processus de développement de l'industrie pharmaceutique nationale, d'où l'amendement du cadre législatif régissant cette activité pour promouvoir la recherche et le développement et favoriser l'accès aux médicaments innovants". Sur le plan législatif et réglementaire, le ministre a fait savoir que plusieurs axes avaient été revus, notamment l'obligation de mener des études cliniques conformément aux recommandations de bonne pratique (RBP) et selon les modalités fixées par les services du ministère. Il a également cité l'obligation de soumettre les essais cliniques à une autorisation du secteur de l'Industrie pharmaceutique et la modification du dossier relatif à l'étude. Parmi les autres amendements, il a évoqué le fait de soumettre le transport des échantillons biologiques, des produits et dispositifs aux fins d'études cliniques à une pré-autorisation des services du ministère chargés de délivrer l'autorisation de transport, outre les mesures définissant les normes et méthodologies appliquées aux études des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux et les modalités de réalisation des essais cliniques. Par ailleurs, le ministre a indiqué que "les études cliniques sont d'une extrême importance pour l'exportation des services dans le domaine pharmaceutique", ajoutant que la valeur des exportations de ces services est de 60 milliards USD à l'échelle mondiale. M. Benbahmed a en outre rappelé "l'ambition de son département d'atteindre un volume d'exportations de 200 millions USD à l'horizon 2024". Outre l'intérêt financier de cette activité, le premier responsable du secteur a mis en avant la valeur ajoutée que les études cliniques peuvent apporter au patient en lui permettant d'accéder aux nouveaux soins, et qui représentent souvent l'unique solution de traitement. Le ministère de l'Industrie pharmaceutique envisage de réaliser 100 études cliniques en 2022, a-t-il poursuivi, estimant qu'il s'agit d'un "chiffre important" par rapport à la période 2017-2020 où aucune étude n'a été enregistrée. Il a en outre souligné que l'organisation de cette journée scientifique, à laquelle ont pris part des experts et des opérateurs algériens et étrangers, s'inscrit dans le cadre des liens de solidarité existant entre les institutions de l'Etat et la société civile", saluant les efforts de la Société algérienne de pharmacie clinique et oncologique, organisatrice de cette rencontre en coordination avec l'Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP). La cérémonie d'ouverture des travaux de cette journée scientifique s'est déroulée en présence de ministres, du Secrétaire général du Gouvernement et du vice-président de l'Assemblée populaire nationale (APN), ainsi que des représentants des instances internationales. Etaient également présents le président de l'Agence nationale de la sécurité sanitaire et les présidents des deux Commissions de la santé et des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle du Parlement ainsi que des cadres de l'Etat.