Le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed a affirmé, mercredi, que son département œuvrait pour "l'instauration d'une politique cohérente à même de prendre en charge la couverture de tout le processus de fabrication de médicaments en Algérie". Présentant le projet de loi portant approbation de l'Ordonnance 20-02 du 30 aout 2020 modifiant et complétant la loi n 18-11 du 02 juillet 2018 relative à la santé devant la Commission de la santé, des Affaires sociales, du Travail et de la Formation professionnelle de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Benbahmed a précisé que le ministère de l'Industrie pharmaceutique, érigé en secteur stratégique, œuvrait pour une politique pharmaceutique et industrielle cohérente sur les plans organisationnel et économique, en prenant en charge la couverture de tout le processus de fabrication de médicaments en Algérie". Il a ajouté en outre que le ministère "prendra en charge la régulation de l'activité d'importation au profit de la production nationale et l'orientation vers l'exportation, ce qui permettra au ministère d'élaborer et d'intervenir dans la politique d'enregistrement et d'approbation de produits pharmaceutiques et des équipements médicaux, de fixer les prix, les marges bénéficiaires et le remboursement et de soutenir le produit local". Afin de réaliser les objectifs escomptés, le ministre a fait part de l'amendement de certaines dispositions de la loi 18-11 du 2 juillet 2018 relative à la Santé, plus particulièrement le volet lié à l'inspection des entreprises pharmaceutiques, à la définition de la liste des produits pharmaceutiques et des équipements nécessaires, précise le communiqué. Seront révisés également les dispositions relatives aux activités exercées au sein du secteur pharmaceutique, le placement de l'Agence nationale des produits pharmaceutiques sous tutelle du ministère de l'Industrie pharmaceutiques, l'autorisation temporaire de l'utilisation des médicaments ainsi que les dispositions concernant les études cliniques à effectuées avec des industriels locaux ou des partenaires étrangers. A l'issue de l'exposé, les membres de la Commission ont affirmé qu'une telle démarche permettrait le développement du secteur et du pays, mais également la réduction de la facture des importations qui ont couté au Trésor public des sommes importantes. Par ailleurs, les membres de la Commission ont estimé qu'il était impératif de relancer le rôle du contrôle, et se sont interrogés sur le sort de la société SAIDAL et quelle stratégie adoptera la tutelle pour développer ses produits, appelant par la même à la numérisation du secteur et l'amélioration des services offerts aux citoyens à moyen ou sans revenu. Les membres de la Commission ont débattu de la situation générale dans laquelle se trouve le marché des médicaments qui connait "des interventions influentes de groupes d'intérêts ayant fait échoué plusieurs marchés et projets d'investissement intéressants qui auraient pu éviter à l'Algérie des dépenses supplémentaires et qui l'ont privée d'exporter le produit local", a conclu le communiqué.