Le président de la Fédération royale marocaine de football, Faouzi Lekjaâ, a reçu une "monumentale gifle" après avoir échoué à faire reporter la Coupe d'Afrique des nations (CAN), prévue à partir du 9 janvier au Cameroun, selon des médias. "Comment le Marocain Faouzi Lekjaâ a failli déclencher une grave crise diplomatique entre le Maroc et le Cameroun", titre le site Maghreb-intelligence, en évoquant les démarches entreprises par le patron de l'instance fédérale pour faire capoter le déroulement de la fête continentale du ballon rond. "D'après une source de la Confédération africaine (CAF) qui a voulu parler à Maghreb-intelligence, c'est le Marocain Faouzi Lekjaâ qui se montre le plus entreprenant. L'information arrive rapidement aux oreilles de Samuel Eto'o (nouveau président de la Fédération camerounaise de football) qui s'empresse de prendre son téléphone et appeler ses amis au sein des fédérations nationales du continent, ainsi que le président de la CAF", raconte le site. Et d'ajouter : "La source de Maghreb-intelligence affirme que l'ancien Ballon d'or (africain) n'hésite pas à pointer du doigt Faouzi Lekjaâ qu'il accuse de rouler pour Gianni Infantino aux dépens des intérêts de l'Afrique qu'il représente pourtant à la FIFA. L'argument semble faire mouche, puisque plusieurs dirigeants du football africain donnent raison à Samuel Eto'o". Mais Lekjaâ, "soucieux de gérer sa carrière et de plaire au patron de la FIFA", Gianni Infantino, "continue à œuvrer en coulisses pour le report de la CAN", affirme à Maghreb-intelligence un membre de la CAF. De son côté, Eto'o choisit de taper haut et fort. Il se plaint aux autorités de son pays du comportement "franchement hostile" du Marocain. Le dimanche 19 décembre dans la soirée, lors d'une réunion en visio-conférence du Comité exécutif de la CAF, "le vent tourne définitivement" en faveur du Camerounais. "Les voix contre l'organisation de la compétition sont rares et molles. Patrice Motsepe, président de la Confédération africaine de football, prend acte et s'envole dès le lendemain lundi vers Yaoundé. Le Cameroun va abriter sa CAN, celle qui devait se dérouler en 2021 avant d'être reportée à cause du Covid-19. "Celle pour laquelle il a consenti depuis des années beaucoup de sacrifices financiers". Patrice Motsepe lance devant les journalistes et les officiels camerounais que leur pays a "réussi son pari". "Une sacrée claque" pour Infantino qui, sous la pression des clubs européens employeurs des principales stars africaines, aurait voulu reporter le tournoi, à cause du nouveau variant Omicron du coronavirus. Et "une monumentale gifle pour Faouzi Lekjaâ (...) En pleine déconfiture, le patron du football marocain a les jambes sciées, affirme Maghreb-intelligence. Les positions de Faouzi Lekjaâ ont ébréché la solide amitié entre Rabat et Yaoundé. Le très médiatisé président de la Fédération royale marocaine de football représente-il aujourd'hui les intérêts de son pays où est-il, comme le disent certains, en roue libre ?".