L'Algérie a laissé "une empreinte honorable" en matière de consécration de la culture du vivre ensemble en paix, ont estimé jeudi à Adrar les participants à un séminaire sur "la Paix et l'ancrage de la culture de la coexistence". Les Nations unies ont proclamé le 16 mai de chaque année journée internationale du vivre ensemble en paix, sur initiative de l'Algérie, ont souligné les participants, des enseignants de diverses universités du pays, lors de cette rencontre, en présence de Chahinez Zouaghi, chargée d'études et de synthèse auprès du conseiller à la Présidence de la République, chargé des organisations nationales et internationales et des ONG. Ouvrant les travaux de la journée d'études, Mme Zouaghi a indiqué que la proclamation de cette journée par la communauté internationale est une reconnaissance des efforts déployés par l'Algérie pour la promotion de la culture de la paix, du dialogue, du respect mutuel et de la tolérance entre les différentes composantes de la société, en particulier, et entre les Etats de façon générale. "Face aux tenants de la thèse du conflit entre les civilisations et de l'extrémisme violent, notamment en ce qui concerne les musulmans, l'Algérie n'a eu de cesse d'appeler à faire prévaloir le dialogue, l'entente et la coopération entre les religions et les civilisations, s'inspirant en cela des préceptes et enseignements de l'Islam, religion de paix et de tolérance", a-t-elle souligné. "Partant de ces valeurs, l'Algérie a pu surmonter les crises ayant ciblé sa stabilité, grâce à son adoption de l'approche de paix et de réconciliation nationale, ayant permis de cimenter la cohésion et l'unité nationale, de préserver la souveraineté nationale et de travailler en communion pour l'édification d'une Algérie où chacun ressent une fierté à son appartenance", a relevé l'intervenante. Et d'ajouter que la révision constitutionnelle du 1er novembre 2020 a consolidé ce principe du Vivre ensemble en paix, à travers la consécration des composantes de l'identité nationale, que sont l'Islam, l'Arabité et l'Amazighité, ainsi que le renforcement de l'Etat de droit, le respect des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, en plus de promouvoir les politiques économique et socioculturelle inclusives, avec une équité des chances et la répartition de la richesse. Mme Zouaghi a salué, par ailleurs, le "rôle important dévolu aux universités dans la formation d'élites imbues de valeurs authentiques et soucieuses de travailler avec dévouement à la préservation de l'indépendance de l'Algérie et à la construction de son avenir radieux". La wilaya d'Adrar, a-t-elle relevé dans ce contexte, s'est distinguée par son histoire authentique traduite par un riche legs religieux et culturel, notamment en matière de vivre ensemble en paix. Lors de cette rencontre, en présence des autorités de la wilaya et de la famille universitaire, plusieurs exposés ont été présentés sur des axes liés à "la culture de la paix et de la coexistence humaine", "la coexistence et le patrimoine culturel et religieux en Algérie", "le rôle du dialogue sociétal dans l'ancrage de la culture de la paix sociale", ainsi que "le rôle des écoles coraniques dans le Sud algérien dans l'ancrage de la culture de la coexistence pacifique". Les participants ont également évoqué des questions relatives, entre autres, au rôle des zaouias soufies dans la coexistence, à la culture de paix chez l'imam Cheikh El Maghili et au rôle de la confrérie Tidjania dans la consolidation de la coexistence.