Une étude comprenant des propositions pour atteindre la sécurité alimentaire en Algérie sera présentée par la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) le 27 mars courant, a indiqué samedi à Alger le président de cette organisation patronale, Sami Agli. "Le document est finalisé" et sera dévoilé à quelques jours du début du mois de Ramadhan, a précisé M. Agli lors de de la rencontre organisée par le CAPC pour présenter son "Livre Blanc" sur l'entreprise et le développement économique. Le président de la confédération a justifié le choix de cette période par le fait que ce mois soit considéré comme "un baromètre" pour tout ce qui touche à l'alimentaire. La réalisation de cette étude a été motivée par l'importance de la thématique de la sécurité alimentaire, considérée comme un des "défis" de l'économie et de l'entreprise algérienne, selon le président de la CAPC. M. Agli a annoncé, également, qu'une autre étude, cette fois-ci, sur la sécurité énergétique sera "dévoilée durant le mois de Ramadhan ou juste après", et que la CAPC poursuivra ses propositions en exposant son plaidoyer sur la transition numérique, suivi par un document qui traite de la diversification économique. Invité à intervenir, au vu de l'importance de la sécurité énergétique, le président de la Commission énergie de la CAPC, Riadh Boujemadi, a énuméré les piliers de la transition énergétique en Algérie évoquant, notamment, "le mix énergétique, l'efficacité énergétique, la mobilité propre, la Smart énergie et l'internationalisation du savoir-faire algérien". Pour sa part, le vice-président du CAPC Souhil Guessoum qui est aussi un expert dans le numérique, a salué dans son intervention sur la numérisation en Algérie, l'augmentation de la bande passante, l'instauration de la signature électronique et les différentes mesures d'encouragement au profit des startups. Toutefois, il a déploré la "surtaxation" de certains produits nécessaires pour concrétiser les objectifs de la transition numérique, notamment les ordinateurs, appelant "à généraliser l'annulation des taxes sur les produits des TIC", et à lever les difficultés liées à l'importation de logiciels informatiques. Il a préconisé, de plus, "à la création d'une école spécialisée dans la cyber-sécurité", soulignant la pertinence de créer un Cloud national (espace virtuel de stockage des données). Intervenant au sujet de la numérisation, le président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Sidi Mohammed Bouchenak Khelladi, a expliqué que la mise en place du Système national des statistiques (SNS) a pris "beaucoup de retard en raison, notamment, de changements opérés au niveau des institutions", tout en soulignant que "la coordination entre tous les secteurs pour réaliser ce projet est "urgente". M. Bouchenak Khelladi a signalé, au passage, "quelques réticences" de la part de certaines parties dues, selon lui, à la "mauvaise maîtrise de la data à leurs niveaux", tout en rassurant que la mise en place du SNS "est en bonne voie et sera finalisée très prochainement".