HAFEDH- La position surprenante du gouvernement espagnol "ne changera pas le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance", a affirmé le Conseil national sahraoui qui a qualifié cet acte "de revirement de la position traditionnelle de l'Espagne, basée sur la légalité internationale". "Le revirement soudain de la position du gouvernement espagnol, exprimé par son président, Pedro Sanchez, a été accueilli avec mécontentement, car constituant une violation du droit international et un retournement de la position traditionnelle maintenue par les gouvernements espagnols successifs, fondée sur la légalité internationale et le respect du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, au vu de la responsabilité historique et juridique de l'Espagne, en tant que puissance administrante du Sahara occidental", a précisé le communiqué. "Une responsabilité qui résulte de son retrait de son ancienne colonie sans parachever le processus de décolonisation et organiser un référendum d'autodétermination en 1975, auquel l'Espagne s'y était engagée, et comme l'avaient reconnu les Nations Unies depuis les années 1960 du siècle passé". Le Conseil a estimé que "cette attitude imprudente du gouvernement espagnol constitue non seulement un nouveau coup de poignard dans le dos du peuple sahraoui, mais également dans le dos du consensus populaire et politique au sein des forces politiques espagnoles, y compris une partie de la coalition au pouvoir, laquelle était restée attachée au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, comme seul moyen de régler le conflit et la dette historique de l'Espagne envers le peuple sahraoui". Condamnant "dans les termes les plus forts cette nouvelle trahison, qui n'est rien d'autre qu'une reproduction des accords de Madrid illégitimes", le Conseil a plaidé pour "le rajustement immédiat de cette situation (...) en évitant d'imposer le fait accompli et de parier sur une force d'occupation militaire, au détriment du droit de tout un peuple, un droit reconnu par toutes les organisations et juridictions internationales", note la même source. Le Conseil national sahraoui a appelé les pays responsables qui aspirent à conforter leur position et leurs alliances à assumer pleinement leurs responsabilités, et à ne pas réduire une grande et sensible région aux portes de l'Europe à un seul pays dirigé par un régime qui est à l'origine de toutes les crises et adopte des politiques expansionnistes et autres pour déstabiliser les pays voisins. Le peuple sahraoui va de l'avant dans sa lutte et l'Espagne ne peut en aucun cas se dérober à ses responsabilités et devoirs envers le peuple sahraoui et l'avenir de la décolonisation du territoire, a-t-il ajouté. "Le retrait anarchique et la division du territoire à l'insu de son peuple et de son unique représentant légitime, le Front Polisario sont à l'origine des souffrances du peuple sahraoui depuis plus de 47 ans et ont plongé la région et ses peuples dans l'instabilité", a-t-il rappelé. Dans ce contexte, le Conseil national sahraoui a salué l'élan de solidarité de la communauté nationale à l'étranger, du mouvement de solidarité et du peuple espagnol, appelant ces derniers à une mobilisation globale pour corriger cette faute grave.