Le Parti socialiste espagnol opte pour application des résolutions du Conseil de sécurité. Cette position, rapportée par l'agence sahraouie officielle (SPS), a été développée lors des travaux du 36e congrès du Psoe, qui se sont tenus à Madrid du 2 au 4 juillet derniers. La veille, José Luis Rodriguez Zapatero, militant socialiste et Chef du gouvernement espagnol, a déclaré que les socialistes ibériques ont “gravé des mots qui représentent nos idéaux les plus profonds et les aspirations de la société” au premier rang desquels “la paix et la légalité internationale”. Il a soutenu que sa première décision a été de rappeler les troupes d'Irak, conformément à un engagement électoral pris dès 2003. Le même jour, soit le 2 juillet, le représentant du Front Polisario en Espagne, Brahim Ghali, invité d'honneur aux travaux du congrès, a appelé le Psoe à défendre le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. Il a confié à Europa Press que “l'heure est venue pour que le gouvernement espagnol assume la responsabilité qui lui correspond” comme puissance administrative du territoire sahraoui, avant son occupation illégale en 1975 par le Maroc. “Nous espérons que la résolution finale du Congrès du Psoe appuie le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui en accord avec la légalité internationale et la Charte des Nations unies”, a affirmé le diplomate sahraoui. Il a tenu à rappeler que le peuple sahraoui “continue à souffrir depuis que l'Espagne a abandonné le territoire en 1975”, ajoutant que les Sahraouis attendent “une fois pour toutes (pour) choisir librement leur futur, à travers un référendum d'autodétermination”. Brahim Ghali a, en outre, reconnu l'existence d'“une certaine ambiguïté” dans la position du Psoe à propos du dossier de décolonisation du Sahara occidental, qui a été élucidée après la dernière visite du secrétaire d'Etat espagnol aux affaires étrangères aux camps de réfugiés et ses entretiens avec les dirigeants du Front Polisario et de la Rasd. Pour rappel, la Coordination étatique des associations d'amitié et de solidarité avec le peuple sahraoui a appelé Zapatero, la veille du congrès du Psoe, à prendre “une position claire et évidente”, pour l'application du droit international dans le contentieux du Sahara occidental. Dans un communiqué remis au chef de l'Exécutif espagnol, cette même coordination a invité ce dernier à agir avec la même fermeté dont il a fait preuve en Irak, surtout que pour “le cas du Sahara occidental, il y a un agresseur et une victime clairement identifiés”. Le gouvernement espagnol doit ainsi adopter une politique qui soit “en harmonie avec celle entreprise pour le retrait des troupes espagnoles en Irak, pour faire prévaloir la justice contre l'illégalité, les solutions humanitaires contre l'oubli et le droit international devant l'usage de la force”. Par ailleurs, l'Union africaine (UA) a réaffirmé, vendredi dernier, son soutien au plan de paix pour l'autodétermination du peuple sahraoui, connu sous le nom de plan Baker. Elle a, en outre, déploré l'attitude du Maroc, qui persiste dans son rejet de ce plan, en insistant sur le fait que le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l'unanimité le plan Baker en juillet 2003. Le Conseil exécutif de l'UA a également appelé les parties concernées à appliquer le plan de paix onusien, conformément aux résolutions 1495 et 1541 du Conseil de sécurité. H. A.