Les participants au séminaire du Comité des 24 de l'ONU chargé des questions de décolonisation, qui se tient du 11 au 13 mai à Castries, capitale de Sainte Lucie, ont réaffirmé le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination. L'édition 2022 du séminaire du Comité des 24, se tient dans le cadre de la quatrième Décennie internationale pour l'élimination du colonialisme (2021-2030) sur le thème "L'avancement des territoires non autonomes à travers la pandémie de maladie à coronavirus (Covid-19) et au-delà". Le droit à l'autodétermination a été réaffirmé dès l'entame des travaux du séminaire à Sainte Lucie. L'édition de cette année a été marquée par la participation d'environ une centaine de délégués regroupant des représentants de 12 territoires non autonomes parmi les 17 encore inscrits sur l'agenda de décolonisation de l'ONU, des Etats membres de l'ONU et des experts internationaux en matière de décolonisation. De nombreux pays africains, dont l'Algérie, y ont pris part pour soutenir et défendre le droit à l'autodétermination des territoires non autonomes, dont le Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, en attente de l'exercice de son peuple de son droit à l'autodétermination. En dépit du choix du thème de la session de cette année ayant trait à la pandémie du Covid 19, à l'instigation de certains pays membres de l'ONU anciennement colonisés, dans une tentative de réduire la question cruciale de la décolonisation aux situations et phénomènes conjoncturels, cela "n'a nullement empêché la majorité des délégations présentes de réitérer leur attachement au principe de décolonisation découlant de la résolution historique 1514 adoptée en 1960 qui constitue l'essence même de la doctrine d'autodétermination". Lire aussi: Le peuple sahraoui a contrecarré les plans du régime marocain Dans son discours d'ouverture, et faisant fi des errements des derniers gouvernements successifs de Sainte Lucie en ce qui concerne notamment cette question, le Premier ministre de Sainte-Lucie a souligné "l'importance de l'exercice du droit des peuples (des territoires non autonomes) à l'autodétermination, qui est le droit fondamental sur la base duquel la plupart des pays de la région ont obtenu leur indépendance". Il a appelé, en outre, "au retour aux fondamentaux de la résolution 1514", en soulignant "l'importance primordiale de tenir dûment compte de sa corollaire, la résolution 1541, qui définit les paramètres de la charte onusienne de mise en œuvre du principe d"autodétermination". De nombreux pays ont également souligné lors de leurs interventions la nécessité d'"accélérer le processus de décolonisation des dix-sept régions inscrites à l'ordre du jour du Comité". La question du Sahara occidental figure parmi les questions à l'ordre du jour du séminaire. Ce séminaire devra également permettre de souligner l'importance cruciale du principe de la décolonisation en mettant les peuples et les territoires non autonomes sur la voie de l'autodétermination conformément au plan d'action de la décennie internationale pour l'éradication du colonialisme et la charte et les résolutions pertinentes de l'ONU en la matière et d'appeler à nouveau la communauté internationale à assumer ses responsabilités pour mettre fin au colonialisme. Il convient de noter que le Comité des 24 de l'ONU a inscrit le Sahara occidental sur la liste des territoires soumis à décolonisation dans son rapport du 6 décembre 1963, qui fut approuvé par l'Assemblée générale dans sa résolution 1956 (D-18) du 11 décembre 1963.