Le Commissariat aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique (Cerefe) a souligné, mardi dans un communiqué, la nécessité de mettre en place un cadre réglementaire approprié pour réussir le déploiement de la co/tri-génération en Algérie. C'est ce qui ressort de la visite de l'équipe technique du Cerefe à l'usine de l'Algérienne des industries textiles "Tayal SPA" située dans la wilaya de Relizane, déployant la plus grande installation de tri-génération en Algérie. Lors de cette visite, il a été constaté que quatre moteurs sur les huit installés ne sont pas exploités, en absence d'un cadre réglementaire qui permet aux auto producteurs/consommateurs de l'énergie d'injecter le surplus de leur production sur le réseau électrique public et bénéficier ainsi d'une rémunération en conséquence, selon le communiqué. La centrale tri-génération installée au niveau de l'usine objet de la visite est d'une puissance de 34,4 mégawatts. Elle est connectée et synchronisée avec le réseau Moyenne tension (MT) de 30 KV avec la mise à disposition d'une puissance maximale de 15MW puisque la consommation électrique actuelle de l'usine ne dépasse pas les 13,5 MW, précise la même source. L'équipe technique du Cerefe avait entamé une série de visites sur les sites déployant les systèmes de Co/Tri-génération, sur l'ensemble du territoire national, dans le cadre de la démarche globale du Cerefe visant l'évaluation des projets d'efficacité énergétique réalisés et en perspective d'élaborer une étude sur le potentiel de co-génération (production simultanée d'électricité et de chaleur) et de tri-génération (production simultanée d'électricité, de chaleur et de froid exploitables dans un processus unique) en Algérie. "Le Cerefe œuvre avec les institutions concernées à promouvoir le déploiement des solutions innovantes et des technologies modernes d'économie d'énergie, telles que la co- et tri-génération qui passe inéluctablement par la mise en place d'un cadre réglementaire approprié et des mesures et des mécanismes d'incitations et d'encouragements avantageux ainsi qu'un programme de formation spécialisé", indique la même source. Selon le commissaire du Cerefe, Noureddine Yassaa, cité dans le communiqué, "la maîtrise des nouvelles technologies ainsi que la contextualisation de leurs utilisations, l'accélération de leurs diffusions et leurs déploiements à grande échelle, permettront de réduire considérablement la consommation du gaz naturel et d'éviter des émissions importantes des gaz à effet de serre dans notre pays, et ce, dans tous les secteurs et notamment ceux les plus énergivores".