La proposition de l'Algérie pour la création d'un mécanisme régional contre les risques majeurs, sera discutée en marge des travaux de la 18ème session du Groupe de travail ad-hoc africain, ouverte mardi à Alger, a affirmé le représentant du ministère de l'Intérieur, de l'Aménagement du Territoire et des Collectivités locales, Hamid Afra. "La proposition algérienne pour un mécanisme régional contre les risques dus aux catastrophes, émise par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et adoptée en février dernier par le Conseil exécutif de l'Union africaine (UA), sera discutée, mercredi, en marge des travaux de cette session", a déclaré M. Arfa à la presse. Se félicitant de ladite adoption, il a ajouté que le débat autour de l'initiative algérienne est programmé, mercredi, à l'issue duquel celle-ci fera l'objet d'une proposition d'inscription à l'ordre du jour du prochain sommet de l'UA, prévu en février 2023, avant sa mise en place effective. "L'Algérie détient déjà une expérience internationale dans la gestion des catastrophes, à travers sa Protection civile, autant l'organiser au niveau africain, car il a été constaté qu'il est, parfois, fait appel à l'aide internationale alors que des capacités existent dans le continent", a-t-il relevé. Abordant l'importance du mécanisme en question, M. Arfa a expliqué que cette initiative "fédérera les efforts du continent en matière de prévention et de gestion des catastrophes, à travers l'intégration de l'ensemble des mécanismes actifs en la matière". L'enjeu est d'être plus "efficients, tout en œuvrant à la promotion de l'action africaine commune dans ce domaine vital", a souligné M. Arfa, exprimant sa "confiance" quant à l'aboutissement des participants à "une vision souple, efficace et renforçant les capacités existantes". Lire aussi: Début des travaux de la 18e session du Groupe de travail africain sur la réduction des risques de catastrophe Dans le même sillage, il a fait part des efforts de l'Algérie dans ce domaine, citant les principales institutions spécialisées, à l'instar de la Protection civile, l'Office national de la Météorologie (ONM), le Centre national de Recherche appliquée en Génie parasismique (CNRAGP), l'Agence spatiale algérienne (ASAL), lesquelles sont inscrites dans le programme des visites des hôtes africains. Abordant l'intérêt de l'initiative algérienne, le représentant du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Djamel Benaoum, a, de son côté, rappelé que le Président Tebboune avait "proposé de mutualiser et de fédérer les efforts dans le domaine de la prévention des risques majeurs, à l'instar des questions liées à la sécurité, à la paix et au développement en Afrique". Il s'agira d'un outil "propre à l'UA, uni, intégré et englobant tous les mécanismes existants à l'échelle continentale, mais qui sont aujourd'hui épars. Ce sera également le réceptacle et coordonnateur de toutes les études et activités liées aux risques majeurs", a-t-il expliqué. De même que ce mécanisme, a-t-il soutenu, sera l'"interlocuteur" du continent avec les partenaires étrangers et organisations internationales en matière de prévention, de réduction et de gestion des risques majeurs, dont il apportera "une réponse rapide".