La wilaya de Mostaganem a commémoré lundi le 65e anniversaire de la bataille de Djebel Sikh, dans le village d'Ouled Sidi Messaoud relevant de la commune d'Ouled Mâala, a-t-on appris de la directrice de wilaya des moudjahidine et des ayants droit, Dalila Benmessaoud. Les autorités civiles et militaires locales, la famille révolutionnaire et des citoyens se sont rendus au monument commémorant cet événement historique, où le drapeau national a été hissé et un hommage a été rendu aux martyrs tombés au champ d'honneur lors de cette bataille. A cette occasion, une exposition sur l'histoire de la guerre de libération nationale a également été organisée comprenant des photos des martyrs de la région d'Ouled Mâala (153 chouhada). La famille du martyr Baghdali Miloud, dit "Si Salam" (1907-1957), a été honorée et un hommage a été rendu à l'un des témoins oculaires de cette bataille. Situées au bord d'un oued au douar Sidi Messaoud, dans la commune d'Ouled Mâala, à l'est de Mostaganem, les grottes de djebel Sikh ont abrité, pendant la Glorieuse guerre de libération, un centre de commandement, un refuge de transit, un dispensaire pour le traitement des moudjahidine blessés et un entrepôt de médicaments et de vivres, a indiqué Mme Benmessaoud s'appuyant sur des sources historiques. L'armée coloniale française a commencé à assiéger ce centre, composé de cinq grottes, le 14 novembre 1957, au moment où il abritait plus de 100 moudjahidine ainsi que des malades pour recevoir des soins. Les forces assiégeantes ont tenté de prendre d'assaut les grottes à l'aide d'hélicoptères, de camions et de chars, mais elles ont échoué en raison de la défense héroïque des moudjahidine de la zone de deux kilomètres carrés seulement, a-t-on ajouté de mêmes sources. L'armée coloniale française, qui a subi de lourdes pertes pendant neuf jours (60 soldats ont été tués et 15 blessés) a utilisé des gaz lacrymogènes puis des gaz toxiques, armes internationalement interdites, causant le martyre d'une centaine de moudjahidine tombés au champ d'honneur, en plus de l'emprisonnement des blessés et des malades, a-t-on indiqué.