Les travaux du Programme de l'Union européenne (UE), d'appui au secteur des énergies renouvelables (ENR), principalement électriques, et de l'efficacité énergétique en Algérie "Taka nadifa" a été clôturé mardi à Alger. Lors du séminaire de clôture de ce Programme, tenu au Centre international des conférences (CIC) en présence de plus de 200 participants parmi les principales parties prenantes en matière d'énergies renouvelables et d'efficacité énergétique, le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab a mis en exergue l'importance de ce projet réalisé ces quatre dernière années, relevant que ses acquis permettront de contribuer au développement des deux domaines. Dans une allocution lue en son nom par le Secrétaire général du ministère, Abdelkrim Aouissi, le ministre de l'Energie a estimé que le programme "Taka nadifa" se clôture avec un bilan "plus que satisfaisant et des résultats concrets et scientifiques qui témoignent de son succès", affirmant "l'impératif de veiller à valoriser et pérenniser ses réalisations". Le nombre important d'organismes et d'entreprises ayant pris part à la mise en œuvre du programme en lui conférant une dimension plus grande, reflète l'importance de cette initiative dont le bilan "positif" encourage la poursuite de la coopération "fructueuse" entre l'Algérie et l'UE dans le domaine des énergies renouvelables, notamment en ce qui concerne leur intégration au réseau électrique national et leur exportation à travers les réseaux d'interconnexion internationale. Evoquant les domaines de coopération qu'"il importe d'approfondir", le ministre a cité la réduction des émissions des gaz à effet de serre (GES) dans les industries énergétiques. Il a mis l'accent, à cet égard, sur les efforts consentis par l'Algérie pour diversifier son mix énergétique à travers l'accélération du déploiement des énergies nouvelles et renouvelables et la préservation de ses grandes ressources en hydrocarbures. Le ministre a également souligné l'importance de créer la synergie nécessaire pour concrétiser des partenariats mutuellement bénéfiques dans le secteur de l'Energie et des Mines, des partenariats qui fournissent de nombreuses opportunités d'investissement durable à l'instar du développement des infrastructures énergétiques et des énergies renouvelables, en plus du secteur de l'hydrogène, de l'intégration industrielle nationale, de l'efficacité énergétique et la réduction des émissions des GES. De son côté, la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fazia Dahleb a mis en avant dans une allocution prononcée en son nom par la Secrétaire générale (SG) du ministère, Nadia Chenouf, l'engagement entier de l'Algérie à poursuivre sa participation active au niveau international, en matière de protection de l'environnement et de lutte contre les effets néfastes du changement du climat dans le cadre du développement durable, et ce à travers la mise au point des systèmes décentralisés de production d'électricité et de la chaleur à partir de ressources renouvelables, notamment l'énergie thermique terrestre et la récupération de l'énergie à partir des déchets. Pour la ministre, l'appui de l'Union européenne (UE) en matière d'énergies renouvelables, notamment l'assistance et l'accompagnement technique, est nécessaire pour la réussite de sa stratégie de développement des énergies renouvelables à moyen et à long termes. Elle a souligné que la concrétisation de cet objectif nécessitait une définition précise, à l'avenir, des projets innovants bénéfiques à toutes les parties, tout en veillant à la mise en place de mécanismes permettant de financer ces projets en adoptant des règles pratiques conformément aux systèmes en vigueur. Mme Dahleb a mis en avant la nécessité de consolider cette assistance technique, en vue de développer les sources d'énergie renouvelable, à travers le transfert de l'expertise et de la technologie et l'édification des capacités nationales, à l'effet de faire face aux défis de l'énergie et de la transformation écologique. Le sous-directeur chargé du partenariat avec l'UE au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Said Meziane, a valorisé, pour sa part, les résultats concrétisés par le programme tout au long des quatre années et qui devront assurer "un saut" en matière de développement des énergies renouvelables en Algérie. A son tour, l'ambassadeur, chef de la délégation de l'Union européenne en Algérie, Thomas Eckert, a fait part de la disposition de l'UE à développer la coopération avec le secteur de l'Energie et des Mines, en renforçant son soutien au développement des énergies renouvelables en Algérie et l'amélioration de l'efficacité énergétique pour développer une industrie énergétique à croissance durable. Doté d'un budget de 11 millions d'euros, dont 10 millions d'euros au titre de la contribution de l'UE et 1 million d'euros au titre de la contribution de l'Algérie,Taka Nadifa a couvert une période de 4 ans (avril 2019- avril 2023). Le programme vise à soutenir l'Algérie dans l'élaboration de dispositifs institutionnels et réglementaires favorables au déploiement des énergies renouvelables et à la promotion de l'efficacité énergétique, notamment à travers l'acquisition d'une vision claire des niveaux de puissances de parcs éoliens et solaires qu'il est possible d'intégrer dans le système électrique algérien. L'appui du programme en ce qui concerne les énergies renouvelables se traduit à travers le renforcement des capacités techniques et de gestion des institutions nationales en matière d'intégration des parcs éoliens et solaires de grande puissance dans le réseau interconnecté et de développement de la production distribuée d'électricité de petite puissance à partir d'ER et de projets de cogénération. Le programme a permis de diagnostiquer et de proposer des recommandations concernant la mise en place des marques sur les appareils électroménagers énergivores. Parmi les résultats concrets du projet, figurent la conception de huit programmes d'action sectoriels en vue de faciliter l'accès aux sources de l'énergie renouvelable et consolider l'efficience énergétique, particulièrement dans les secteurs de la construction et d'industrie, la gestion des collectivités locales, la production et la distribution de l'électricité, le transport, la pêche, l'industrie agro-alimentaire et les ressources en eau.