Plusieurs amis de la Révolution algérienne ont affirmé, lundi à Alger, que les principes et valeurs de la Révolution de libération algérienne, reposant sur la justice sociale et le droit des peuples à l'autodétermination, "perdurent à ce jour". S'exprimant lors de la séance inaugurale de l'Assemblée constitutive de l'Association internationale des amis de la Révolution algérienne, l'ancien président du Mozambique, Joaquim Chissano, a indiqué que les valeurs de la Révolution algérienne "ne se sont pas éteintes avec l'indépendance de l'Algérie en 1962, mais se perpétuent dans le temps". M. Chissano a souligné que l'Algérie "est toujours solidaire de ses amis", rappelant à cet égard que l'Algérie "a été le premier pays à soutenir les mouvements de libération en Afrique, y compris son pays, le Mozambique, dont elle a contribué à l'indépendance en 1974". De son côté, Tran Van, fils du leader vietnamien le général Giap, a évoqué l'attachement de son père à l'Algérie et aux qualités de son peuple, qui a lutté contre l'occupant, exprimant son souhait de voir la coopération entre les deux pays se développer. Pour sa part, l'historien américain Todd Shepard a précisé que la Révolution algérienne "compte des amis dans tous les pays du monde grâce aux principes humanistes qui la sous-tendent, ce qui lui a permis d'avoir un retentissement international", ajoutant que l'Association internationale des amis de la Révolution, en cours de création, "œuvrera à permettre aux peuples du monde de bénéficier du legs historique de la Révolution algérienne, qui incarne des valeurs telles que la justice sociale, l'égalité et le droit des peuples à l'autodétermination et une vie digne". Pour sa part, l'ancienne députée française Jacqueline Fraysse a insisté sur "l'impératif de reconnaître les exactions commises par la colonisation française en Algérie", mettant en exergue l'humanité dont a fait montre le peuple algérien durant sa Glorieuse Révolution, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'Algérie. De son côté, Ehsan Shariati (Iran) a estimé que la Révolution algérienne était "un exemple à suivre pour tous les peuples du monde", soulignant l'importance de "perpétuer les valeurs de la lutte algérienne pour construire un monde où règnent la justice et le respect". Pour le chercheur universitaire irakien Abbas Yassin, le peuple algérien a "résisté à la pire colonisation de l'histoire de l'humanité et a fait échouer tous les plans coloniaux de la France, qui cherchait à effacer son identité et ses fondements". Dans le même sillage, plusieurs participants de Tunisie, du Mali et d'Italie ont mis en avant le rôle du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) dans la construction de relations solides entre leurs pays et l'Algérie, affirmant que la colonisation française en Algérie était "la plus sanglante de l'histoire de l'humanité". Les principes de la Révolution de libération sont "aujourd'hui prônés par tous les peuples libres du monde, surtout les peuples colonisés comme la Palestine et le Sahara occidental", ont-ils poursuivi. Il convient de noter que les travaux de l'Assemblée générale constitutive de l'Association internationale des Amis de la Révolution algérienne seront marqués par l'adoption du statut de l'association et l'élection de son président et de son bureau exécutif.
