Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, M. Ahmed Attaf a salué le soutien apporté par l'administration américaine au travail de l'Envoyé personnel du SG de l'ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura. Dans une interview accordée à Al-Monitor, un site d'information basé à Washington, M. Attaf est revenu sur la déclaration américaine publiée après sa rencontre, le 9 août courant, avec le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, dans laquelle le chef de la diplomatie américaine "a réitéré son plein soutien" au travail de l'Envoyé personnel du SG de l'ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, "alors qu'il consulte intensivement toutes les parties concernées pour parvenir à une solution politique". Il a souligné, à ce titre, que l'administration Biden "n'a pas du tout approuvé" la décision de l'ancien président américain Donald Trump concernant la "prétendue souveraineté" du Maroc sur le Sahara occidental. "L'administration Biden n'a pas du tout approuvé la décision de Trump. Au contraire, elle prend explicitement ses distances avec la position exprimée" par l'ancien président américain, a-t-il affirmé. S'agissant des relations entre l'Algérie et les Etats-Unis, le ministre des Affaires étrangères a assuré que "nous travaillons à renforcer l'amitié algéro-américaine. Vous ne pouvez pas imaginer la substance que ces relations ont acquise au cours des deux dernières années en termes de dialogue politique", s'est-il réjoui. A ce titre, M. Attaf a estimé que la présence de compagnies pétrolières et gazières américaines en Algérie était l'un des signes des importantes relations entre les deux pays. Le ministre est également revenu sur les relations entre l'Algérie et la Chine et la récente visite du président de la République. M. Abdelmadjid Tebboune dans ce pays à la mi-juillet où il a signé près de 20 accords avec son homologue chinois, Xi Jinping. Il a notamment fait savoir que l'Algérie adopte le principe de l'intérêt national dans ses relations internationales. "Si c'est la Chine, c'est la Chine. Si c'est la Russie, c'est la Russie. Si ce sont les Etats-Unis, ce sont les Etats-Unis. La chose la plus importante est notre intérêt national", a-t-il assuré. Evoquant, par ailleurs, la crise en Ukraine, le ministre a fait savoir que l'Algérie, qui occupera un siège non permanent au Conseil de sécurité en 2024, soutenait "une solution politique au sein des Nations unies".