Certaines Organisations non gouvernementales (ONG), financées par les puissances occidentales, sous prétexte de défendre les principes des droits de l'Homme, s'immiscent dans les affaires internes des autres pays, a indiqué lundi le professeur Ahmed Bensaada, auteur et analyste, citant "Trial International" qui s'est attaquée directement à l'ancien ministre de la Défense, le général major à la retraite Khaled Nezzar mais qui visait en réalité l'institution militaire. Intervenant sur les ondes de la Radio algérienne, Bensaada a relevé que le but de l'attaque de l'Organisation non gouvernementale (ONG) "Trial International" contre Khaled Nezzar est de viser l'institution militaire, colonne vertébrale du pays. M. Bensaada a relevé l'existence d'ONG financées par des pays occidentaux, sous prétexte, a-t-il dit, de "défendre les principes des droits de l'Homme, et qui s'immiscent dans les affaires internes des autres pays". Et c'est le cas, a-t-il expliqué de "Trial International" qui s'est attaquée à M. Nezzar. "Dans cette situation, ce n'est pas l'ancien ministre lui-même qui est visé, c'est notre institution militaire. Nous savons tous que toucher à l'institution militaire c'est toucher à la colonne vertébrale de notre pays", a déclaré l'auteur de l'enquête "Qui est derrière Trial International, l'ONG suisse qui menace l'armée algérienne ?". "Sans l'Armée, le pays aurait coulé sous la violence. Il n'est pas question que Trial International touche à l'institution militaire alors qu'elle a des reproches à se faire de par son financement et ses positions politiques", a-t-il averti. Pour lui, beaucoup d'ONG dont "Trial International" constituent "des armes de 4ème génération pour des puissances occidentales", faisant remarquer, par la même occasion, qu'"une ONG crédible doit être totalement indépendante financièrement et politiquement". "Trial International", a-t-il mentionné, "n'est indépendante ni financièrement ni politiquement", ajoutant que ceux qui la financent "ne sont pas loin de la politique: Ce sont des Etats et des ministères des affaires étrangères". Dans la même lancée, M. Bensaada s'est interrogé sur "l'apparition, en parallèle, avec l'affaire Nezzar des anciens du FIS dissout qui se permettent de se montrer sur des chaînes européennes", se demandant sur "les raisons qui poussent +Trial International+ à ne pas juger les islamistes radicaux". Pour lui, "il est clair que le choix du timing n'est pas anodin" et que l'Algérie "est visée, parce qu'elle est en train de se remettre sur ses pieds sur tous les plans, notamment à l'international". "Ses orientations ne plaisent pas aux occidentaux et ni au Makhzen", a relevé M. Bensaada qui a insisté sur le fait que l'Algérie "ne normalisera pas et normalisera jamais avec l'entité sioniste tant que les droits palestiniens ne sont pas reconnus". Pour mieux protéger le pays de ses ennemis, l'orateur plaide pour "le renforcement du front interne à travers les partis politiques, la société civile et les médias qui doivent défendre nos institutions et nos citoyens". Pour lui, ceux qui visent le pays "ne dorment pas. Ils ont beaucoup d'argent et ils vont chercher partout pour nous attaquer, d'où la nécessité de rester vigilants", a-t-il averti.