L'entité sioniste a maintenu mardi la bande de Ghaza sous le feu de ses bombardements et tirs de canons, faisant des dizaines de martyrs dans un nouveau massacre dans les deux camps de réfugiés de Jabaliya et Nuseirat. L'armée d'occupation sioniste a commis un nouveau carnage dans les deux camps de Jabaliya et de Nuseirat, au nord de la bande de Ghaza, faisant des dizaines de nouveaux martyrs et de blessés, selon l'agence palestinienne de presse Wafa. Elle a bombardé avec des avions de guerre un immeuble résidentiel habité par des citoyens, ce qui a entraîné sa destruction et la démolition des maisons environnantes au centre du camp de Jabaliya. La même source a indiqué que les martyrs et les blessés des deux camps ont été transférés à l'hôpital indonésien et à l'hôpital Al-Shifa. Environ 20 maisons ont été complètement détruites dans le centre du camp de Jabaliya à la suite des bombardements qui ont visé également deux bâtiments résidentiels dans le camp de Nuseirat, faisant au moins 15 martyrs et plusieurs blessés, dont un grand nombre d'entre eux sont toujours sous les décombres. Tôt mardi, les forces d'occupation ont procédé à l'arrestation de 52 Palestiniens au cours de nouvelles incursions dans plusieurs villes de la Cisjordanie occupée, notamment Beit Lahm, El Khalil, Naplouse, Tulkarem, Salfit et Ramallah. Le Croissant-Rouge palestinien s'est alarmé de son côté des frappes aux abords d'un de ses hôpitaux au nord de la bande de Ghaza, où des civils se sont réfugiés pour se protéger des bombardements sionistes. "Frappes d'artillerie et aériennes continues dans la zone de Tel al-Hawa à Ghaza où se trouve l'hôpital al-Qods", a indiqué l'organisation sur le réseau social X (anciennement Twitter). "Le bâtiment tremble et les civils déplacés ainsi que les équipes au travail sont en proie à la peur et à la panique", a-t-elle ajouté. La mort de milliers d'enfants à Ghaza, pas un "dommage collatéral" A New York, les membres du Conseil de sécurité de l'ONU se sont réunis pour un briefing ouvert d'urgence lundi, sur les derniers développements dans les territoires palestiniens occupés qui ont fait, selon un dernier bilan provisoire, plus de 8.600 martyrs et 23.000 blessés. Présent à cette réunion, le commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), Philippe Lazzarini, a déclaré que la mort de milliers d'enfants à Ghaza ne pouvait pas être considérée comme un "dommage collatéral". Il a souligné que ce chiffre dépassait le nombre d'enfants tués chaque année dans les zones de conflit du monde depuis 2019. Les églises, les mosquées, les hôpitaux et les installations de l'UNRWA, y compris celles qui abritent des personnes déplacées, n'ont pas été épargnées. Trop de personnes ont été tuées et blessées alors qu'elles cherchaient à se mettre à l'abri dans des lieux protégés par le droit international humanitaire, a-t-il noté devant le Conseil de sécurité. "Chaque guerre a ses règles, et celle-ci ne fait pas exception", a-t-il souligné, affirmant que le siège actuel imposé à Ghaza constitue une "punition collective". "Il faut respecter strictement le droit humanitaire international, a-t-il exhorté. Cela signifie que les civils et les infrastructures civiles, y compris les locaux des Nations unies, les écoles, les hôpitaux, les lieux de culte et les abris accueillant des civils, doivent être protégés dans toute la bande de Ghaza et à tout moment. Il ne s'agit pas d'une option, mais d'une obligation". Présente à la même réunion, la patronne de l'Unicef, Catherine Russell, a dit croire "fermement que le vrai prix de cette dernière escalade sera mesuré en vies d'enfants, celles perdues face à cette violence et celles changées à jamais". "Au nom de tous les enfants piégés dans ce cauchemar, nous appelons le monde à faire mieux", a plaidé Mme Russell, implorant le Conseil de sécurité d'adopter une résolution réclamant notamment la protection des enfants.