Les bombardements de l'aviation sioniste et agressions contre les Palestiniens à Ghaza et en Cisjordanie occupée se poursuivaient, mercredi, pour le 75e jour consécutif, sur fond d'une situation humanitaire chaotique. Citées par l'agence de presse palestinienne Wafa, des sources locales ont indiqué que d'intenses bombardements de l'aviation sioniste ont ciblé, tôt mercredi, des quartiers et plusieurs zones de Jabaliya et Khan Younis à Ghaza, faisant des dizaines de martyrs, principalement des enfants et des femmes. Les mêmes sources ont ajouté que les bombardements de l'armée sioniste n'ont pas cessé depuis mardi soir, où au moins 50 Palestiniens sont tombés en martyrs et des dizaines d'autres ont été blessés dans des raids ciblant le quartier d'Al-Rimal, dans la ville de Ghaza. Les quartiers d'Al-Shuja'iya et d'Al-Sabra ont été également pris pour cibles par les forces d'occupation sionistes qui ont actionné une bombe à même l'enceinte d'une école servant de refuge pour des centaines de Palestiniens évacués de force, tuant des dizaines parmi eux. Les scènes de pilonnage et d'attaques sans discernement des soldats sionistes ont été constatées et signalées également en Cisjordanie occupée, où des dizaines d'écoliers ont été blessés suite à un bombardement visant leur école à Naplouse. "Dans la région d'El Khalil, un Palestinien est tombé en martyr, tôt mercredi, sous les balles assassines de l'armée d'occupation", a, par ailleurs, rapporté Wafa. En parallèle des bombardements, les soldats sionistes se sont adonnés, mercredi, à des actes de saccage et de pillage dans plusieurs quartiers en Cisjordanie occupée. Selon des témoins oculaires, des dizaines de véhicules appartenant aux Palestiniens ont été saccagés et de nombreuses maisons ont été perquisitionnées à Naplouse. En Cisjordanie occupée toujours, où la population est quotidiennement agressée depuis le 7 octobre dernier par les colons et les soldats sionistes, l'armée d'occupation a multiplié, mercredi, le nombre de barrages dressés à l'entrée des villages. Selon le dernier bilan du ministère palestinien de la Santé, au moins 19.902 Palestiniens sont tombés en martyrs, dont 70% sont des femmes et des enfants, et quelque 55.000 autres ont été blessés depuis le début de l'agression sioniste contre Ghaza, le 7 octobre. En outre, environ 310 membres du personnel médical sont tombés en martyrs dans la bande de Ghaza, où plus de 1,9 million de Palestiniens ont été déplacés de force. Situation humanitaire chaotique En attendant la fin de l'agression sioniste qui constitue désormais la principale revendication des autorités palestiniennes et du mouvement de résistance Hamas, les Palestiniens subissent les pires supplices et privations en tout genre. Selon l'Observatoire euro-méditerranéen pour les droits de l'Homme (Euro-Med Monitor), "plus de 71% des Palestiniens dans la bande de Ghaza souffrent d'une faim extrême", affirmant que ce pourcentage confirme que l'entité sioniste "utilise la famine comme arme contre les civils palestiniens". De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a réitéré sa mise en garde contre les risques de propagation d'une épidémie dans la bande de Ghaza. Margaret Harris, porte-parole de l'organisation, a déclaré que la situation du système de santé à Ghaza ''s'aggrave'' et ''il existe des risques d'épidémie majeurs''. Dans le même contexte, l'ONG Médecins sans frontières a alerté contre l'effondrement du système de santé en Cisjordanie occupée, en particulier à Jénine. '"La violence contre les civils a augmenté depuis le 7 octobre, alors que les attaques contre les hôpitaux se sont multipliées de façon spectaculaire et sont devenues systématiques. De même pour les infrastructures de base et du service public qui subissent des actes de démolition", a expliqué la coordinatrice de Médecins sans frontières à Jénine, Luz Saavedra. Pour sa part, la Société palestinienne de télécommunications a annoncé que tous les services de téléphonie fixe, internet et cellulaire ont été coupés mercredi dans de grandes parties de Ghaza. En outre, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Volker Türk, a exprimé son inquiétude concernant le nombre croissant de civils à Ghaza qui sont "de plus en plus repoussés" vers la frontière de l'enclave palestinienne avec l'Egypte, alors que l'agression sioniste se poursuit. "L'appel à un cessez-le-feu - pour des raisons humanitaires et de droits de l'Homme - se fait chaque jour plus pressant et doit être entendu", a indiqué Türk dans un communiqué de presse, notant que près de 2 millions de personnes ont été déplacées, dont beaucoup à de multiples reprises.